Transport urbain : la Banque mondiale prête 200 millions de dollars au Maroc

Neuf régions du royaume pourraient bénéficier de ce programme, qui s’inscrit dans un large plan de refonte du transport urbain au Maroc.

Publié le 11 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Ce prêt-programme axé sur les résultats (PPR) vient contribuer aux 30 milliards de dirhams (2,7 milliards d’euros) nécessaires sur 10 ans au financement du programme de reforme des infrastructures de transport dans les villes du royaume.

Avec 60 % de la population marocaine qui vit en zone urbaine, le plan national de l’État marocain vise un double objectif : améliorer la gestion du secteur et garantir sa viabilité financière ; et doter les grandes villes d’un réseau d’axes de transport en commun favorisant la mobilité de leurs habitants.

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Neuf régions du royaume pourraient bénéficier de ce PPR : Béni Mellal-Khénifra, Casablanca-Settat, Drâa-Tafi lalet, Fès-Meknès, Marrakech-Safi, Oriental, Rabat-Salé-Kénitra, Souss-Massa et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. Le programme définira lesquelles des 35 villes de plus de 100 000 habitants de ces régions bénéficieront de ce programme, leur nombre étant encore à déterminer selon les besoins et l’urgence de chacune.

«Ce prêt se concentre sur 2 volets : l’un axé sur la gouvernance du secteur du transport urbain au Maroc qui a déjà été entamé, l’autre sur les projets concrets auxquels sera allouée une partie de ce prêt, travail de priorisation qui sera achevé à la fin de l’année prochaine », décrypte pour Jeune Afrique Nabil Samir, économiste de la Banque mondiale, spécialiste des transports.

La Banque Mondiale va aider le gouvernement marocain à affiner ses besoins, notamment par la mise en place de plans de déplacements urbains, destinés à identifier les besoins des villes en termes de transports.

Approche intégrée

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Le volet gouvernance du PPR visera principalement à mettre en place une approche intégrée des transports urbains afin de faciliter la concertation de tous les acteurs du secteur par le renforcement des Entités de coopération intercommunales (ECI). Ces structures sont chargées de l’arbitrage sur les questions urbaines, dans la logique de décentralisation administrative entamé par le royaume.

Le programme prévoit également la mise en place de sociétés de développement locale qui superviseront le volet financier et opérationnel de la mise en place des infrastructures.

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«Le Fonds d’accompagnement des réformes du transport urbain (FART) effectuera un arbitrage sur l’allocation des fonds aux villes ciblées » ajoute Nabil Samir. Créé en 2007 ce Fonds sert à financer les besoins des villes en termes de transports urbains.

Une première

Le PPR est un instrument de la Banque mondiale mis en place depuis 2011, le premier au monde ayant été accordé au Maroc dans le cadre de l’INDH (Initiative nationale de développement humain). Depuis, le royaume a bénéficié d’un PPR en 2015 pour le secteur de la santé, celui signé le 09 décembre est le premier octroyé par la Banque pour le secteur des transports urbains.

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