Cameroun : un attentat-suicide tue sept civils dans l’Extrême-Nord

Sept personnes au moins ont perdu la vie dans une attaque suicide à Kolofata, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, selon des sources locales. Depuis le mois de juillet, les islamistes du groupe Boko Haram ont multiplié les incursions dans le pays depuis le Nigeria.

Des membres de la coalition régionale contre Boko Haram près de la ville de Fotokol, dans l’extrême nord du Cameroun, 19 février 2015. © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Des membres de la coalition régionale contre Boko Haram près de la ville de Fotokol, dans l’extrême nord du Cameroun, 19 février 2015. © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Publié le 11 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

« Un kamikaze est arrivé sur un lieu de vente de beignets et il a actionné sa charge », a affirmé une source sécuritaire de la région. « On a enregistré huit morts sur place, dont le kamikaze », a-t-elle ajouté, sans préciser si le porteur de l’explosif était un homme ou une femme. Ce nouvel attentat a été confirmé à l’AFP par une source proche des autorités régionales qui a également fait état de huit morts, intégrant à ce bilan l’auteur de l’attaque.

Kolofata : une ville régulièrement ciblée

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C’est la deuxième fois en quelques mois que Kolofata, cible d’attaques régulières attribuées à Boko Haram, est visée par un attentat mené par un kamikaze. Le 13 septembre, au moins sept personnes y avaient péri dans un double attentat-suicide. Ce nouvel attentat survient alors que l’armée camerounaise mène depuis fin novembre, dans cette zone et dans d’autres localités frontalières, des opérations de ratissage pour affaiblir les jihadistes nigérians qui restent très actifs entre le nord-est du Nigeria et l’Extrême-Nord du Cameroun.

Depuis deux ans, les islamistes de Boko Haram attaquaient essentiellement des villages dans un rayon de quelques kilomètres autour de la frontière avec le Nigeria. Désormais, ils n’hésitent plus à rentrer en profondeur sur le territoire camerounais. Les attaques des 22 et 25 juillet au marché central et dans un bar de Maroua, capitale de la région de l’extrême-Nord du Cameroun, ont plongé les habitants dans la peur.

Les kamikazes sont généralement des jeunes filles enlevées, qui ne sont pas au courant de porter une bombe, dont le mécanisme est déclenché à distance.

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