Nigeria : 14 morts lors d’une attaque de Boko Haram dans un village du Nord-Est

Quatorze personnes ont été tuées, certaines décapitées, dans un raid attribué au groupe islamiste Boko Haram sur le village de Kamuya dans le nord-est du Nigeria qui a été entièrement détruit , selon les témoignages d’un habitant et d’un garde civil vendredi.

Des soldats gardent le lieu d’un explosion à Kano, au Nigeria, le 18 novembre 2015 © Muhammed Giginyu/AP/SIPA

Des soldats gardent le lieu d’un explosion à Kano, au Nigeria, le 18 novembre 2015 © Muhammed Giginyu/AP/SIPA

Publié le 11 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

Des hommes armés ont investi tard jeudi soir le village de Kamuya, dans l’État de Borno. Ils ont mitraillé les habitants, et incendié la localité toute entière. Kamuya est situé près du village dont est originaire le chef d’état-major de l’armée nigériane Tukur Yusuf Buratai.

Le village entièrement rasé

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« Ce matin (vendredi) certains d’entre nous sommes revenus dans le village. Nous avons trouvé quatorze corps. Certains ont été décapités et leur tête placée sur leur torse », a témoigné un habitant de Kamuya, Ibrahim Babagana. « Sept personnes ont été tuées par balle. Nous les avons tous enterrés. Le village a été entièrement rasé. »

« Six personnes ont aussi été blessées dans l’attaque. Elles sont soignées à l’hôpital général de Biu », a déclaré Mustapha Karimbe, un membre de la garde civile qui aide l’armée à combattre Boko Haram, et qui a confirmé le bilan des victimes.

Le chef d’état-major visé

Le village du chef d’état-major Buratai, ainsi que Kamuya où habite sa mère, avaient été attaqués en juillet par les rebelles islamistes. Vingt personnes avaient été tuées et de nombreuses maisons brûlées. « Nous pensons que ces attaques sont liées au chef d’état-major qui a mis la pression sur Boko Haram depuis qu’il a été nommé en juillet », a déclaré Ibrahim Babagana.

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Le gouvernement nigérian avait assuré que la rébellion de Boko Haram serait vaincue d’ici la fin décembre, conformément à la demande du président Muhammadu Buhari, qui a fait de la lutte contre la rébellion islamiste sa priorité. Mais cette promesse apparaît difficile à tenir, selon les experts. Les attaques de Boko Haram, bien qu’en décrue, continuent dans les zones rurales du nord-est du Nigeria, et les attentats-suicides se sont multipliés dans les villes ces derniers mois, faisant plus 1.500 morts depuis la prise de fonction du président fin mai.

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