Burundi : les États-Unis pressent leurs ressortissants de quitter le pays
Les États-Unis ont demandé dimanche à leurs ressortissants de quitter aussi rapidement que possible le Burundi en proie aux pires violences depuis un coup d’État manqué en mai dans ce pays plongé dans une profonde crise politique.
Dans un communiqué, le département d’État a ordonné « au personnel américain qui n’est pas indispensable ainsi qu’à leur famille », de quitter le pays, recommandant également à tous les Américains de ne pas se rendre au Burundi et à ceux qui s’y trouvent de partir « aussi rapidement que possible ».
Près de 90 personnes ont été tuées vendredi lors d’attaques coordonnées contre trois camps militaires au Burundi. Un premier bilan des militaires avait fait état de 12 rebelles tués et 21 capturés.
Mais samedi matin, des habitants de la capitale Bujumbura ont découvert horrifiés une quarantaine de corps au moins dans les rues de quartiers réputés pour leur opposition au président Pierre Nkurunziza.
Ces affrontements sont les plus sanglants depuis un coup d’État manqué en mai, déclenché par la candidature controversée du président Nkurunziza à un troisième mandat, qu’il a obtenu à l’élection qui a suivi en juillet.
Depuis le début des troubles fin avril, des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200 000 personnes ont quitté le pays, selon l’ONU dont le Conseil de sécurité s’est réuni à huis clos vendredi, réclamant de mettre fin au cycle de violences et de représailles.
« L’ambassade américaine dans le pays ne peut offrir que des services d’urgence très limités à ses citoyens », a prévenu le département d’État dans son communiqué appelant les Américains à se renseigner sur les moyens de quitter le pays.
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