Ralentissement mondial : la croissance africaine stable
D’après la dernière étude régionale du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives de l’Afrique subsaharienne, la région devrait connaître une croissance économique solide en 2012, à 5,4%.
Alors que la croissance de la région a atteint 5% en 2011, elle devrait encore augmenter légèrement en 2012, à 5,4%, tirée par le prix toujours soutenu des matières premières, la diversification des exportations en direction des économies asiatiques et la stabilité de l’environnement des affaires dans plusieurs pays. Ce dernier facteur explique d’ailleurs pour une grande partie la croissance de long terme des pays aux revenus les plus faibles. La dernière étude régionale du FMI souligne aussi les variations importantes au sein de la région. Ainsi, le FMI observe que l’insularisation d’un grand nombre d’économies africaines les met à l’abri des chocs financiers externes tandis que certains pays à revenu intermédiaire (Afrique du Sud, Sénégal, Île-Maurice) seront plus affectés que les autres par la crise étant donné la multiplicité de leurs liens avec les autres économies du globe.
Ainsi, malgré des perspectives généralement opimistes, il convient également de ne pas minimiser les effets dramatiques qu’auraient des tensions financières prolongées dans la zone euro, notamment sur le prix des matières premières, le niveau des investissements et l’importance des flux commerciaux. D’autre part, des perturbations sur le marché du pétrole pour des raisons géopolitiques sont également probables en 2012. On ne peut pas non plus exclure complètement la possibilité de troubles politiques ou bien de chocs climatiques, tout particulièrement au Sahel.
Mali et Côte d’Ivoire sur des tendances opposées
Le Mali présente un exemple intéressant : alors qu’on attendait à un fort rebond de la croissance qui viendrait compenser les effets de la sécheresse sur les récoltes en 2011, avec une prévision à 6%, les récents événements politiques risquent de tout remettre en cause, souligne le FMI. À l’inverse, la situation en Côte d’Ivoire devrait connaître un fort rebond en 2012, avec un taux de croissance de 8% consécutif à la stabilité retrouvée. En Guinée enfin, les investissements miniers devraient fortement augmenter et nourrir une perspective de croissance haussière sur le long terme étant donné la richesse de son sous-sol. À condition que la politique ne vienne pas jouer les trouble-fêtes.
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