L’OCP collecte près d’un demi-milliard de dollars

Agence française de développement (AFD), Banque africaine de développement (BAD)… le 10 mai aura été une journée faste pour l’Office chérifien des phosphates (OCP). L’AFD va engager 180 millions d’euros (237 millions de dollars) qui seront plus particulièrement destinés à financer en partie la construction des usines de dessalement de Jorf Lasfar et de Safi, les stations d’épuration d’eau de Khouribga, Youssoufia et Ben Guérir ainsi que des systèmes d’adduction d’eau. Son objectif de quasi doublement de la production minière d’ici 2020 impose à l’OCP de diversifier et de rationnaliser l’approvisionnement en eau, une ressource indispensable pour ses activités d’extraction et de transformation.

Grâce au recours au traitement d’eaux usées et au dessalement de l’eau de mer, OCP veut parvenir à ne plus prélever dans la nappe phréatique à l’horizon 2020.

Nouvelle plateforme

Ce prêt fait suite à une première opération entre l’OCP et l’AFD. En 2009, cette dernière avait consenti un financement de 240 millions d’euros pour le minéroduc reliant les deux sites de Khouribga et de Jorf Lasfar.

De son côté, l’accord de prêt de la BAD d’un montant de 250 millions de dollars devrait permettre de soutenir la construction d’une nouvelle plateforme industrielle à Jorf Lasfar. Cette dernière, baptisée Jorf Phosphate Hub, « se trouve au cœur du programme de développement industriel du groupe OCP ». À terme, ce projet permettra, entre autres, d’augmenter la capacité de transformation locale de phosphate. Pour cette opération, l’objectif de la BAD consiste à accroître les exportations d’engrais vers le reste de l’Afrique, conformément au mécanisme africain de financement du développement des engrais.