Maroc : le parc solaire géant de Ouarzazate branché en décembre

Quelques jours après la fin du sommet de Paris sur le climat doit être inaugurée aux portes du Sahara la première phase du méga-projet Noor, présenté par le Maroc comme le plus grand parc solaire au monde.

Publié le 14 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Ouvriers et ingénieurs s’activent pour que l’immense ferme solaire située à une vingtaine de kilomètres de Ouarzazate, au centre du Maroc, entre en activité d’ici à la fin décembre. « Les travaux de construction sont achevés. Nous testons des composantes de cette unité de production en vue de la connecter au réseau national d’ici à la fin de l’année », explique Obaid Amrane, membre du conseil d’administration de l’Agence marocaine de l’énergie solaire.

Avec une capacité totale de production d’électricité de 580 megawatts (MW), le parc de Ouarzazate deviendra le plus grand complexe d’énergie solaire au monde, selon ses concepteurs. Il devrait être à même de fournir de l’électricité à un million de foyers.

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Noor 1 sera une vitrine pour le Maroc qui doit accueillir fin 2016 la 22e conférence mondiale sur le climat, au cours de laquelle sera examinée l’application des engagements pris par la COP21 ces jours-ci à Paris.

Le royaume, dépourvu d’importantes réserves en hydrocarbures mais très riche en ensoleillement, a développé un ambitieux plan de développement des énergies renouvelables qui doit lui permettre de subvenir à 42% de ses besoins énergétiques par ce biais à l’horizon 2020.

Dans ce cadre, le roi Mohammed VI avait lancé en mai 2013 les travaux de la première phase de Noor, d’un coût de 600 millions d’euros. Un millier d’ouvriers ont été mobilisés.

Suivront les parcs Noor 2 et 3 en 2016 et 2017 tandis que l’appel d’offres a été ouvert pour Noor 4.

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L’après 2030

Répartis sur 450 hectares, un demi-million de miroirs cylindro-paraboliques d’une hauteur de 12 mètres chacun et disposés sur 800 longues rangées suivent lentement le mouvement du soleil. Ils font converger ses rayons pour permettre de chauffer à haute température un fluide caloporteur qui fait ensuite fonctionner une turbine à vapeur.

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Avec une capacité de production d’électricité de 160 mégawatts, Noor-1 est censé permettre au Maroc de réduire de manière importante ses émissions de gaz à effet de serre. Selon les estimations du ministère de l’Énergie, le complexe permettra d’éviter l’émission de 240 000 tonnes de CO2 par an. Et même 522 000 tonnes quand Noor-2 et Noor-3 seront opérationnels.

En plus de ses projets solaires, le Maroc a également inauguré fin 2014 à Tarfaya (sud-ouest) un immense parc éolien (300 MW).

Le coût total de ces différents projets s’élève à 13,1 milliards de dollars (12 milliards d’euros), soit 60 % des investissements en énergie du Maroc jusqu’en 2020.

Outre les énergies renouvelables, le Maroc avait également annoncé l’an dernier un vaste projet de développement gazier, destiné à réduire la dépendance énergétique du royaume et qui nécessitera 4,6 milliards de dollars (4,22 milliards d’euros) d’investissements.

« Les choses se passent bien jusqu’ici, et nous pensons arriver à dépasser 2 000 MW pour l’éolien d’ici à 2020 », a déclaré le ministre marocain de l’Énergie et de l’Environnement, Abdelkader Amara.

Rabat est déterminé à poursuivre le développement des énergies renouvelables au-delà de cette date afin de tenir son objectif de réduire de 32 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

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