Burundi : la répression sanglante continue à Bujumbura, l’ONU demande une mission d’enquête
Trois jours après un bain de sang à Bujumbura, une résolution de l’ONU appelle au déploiement « en urgence » d’une mission au Burundi pour enquêter sur de possibles violations des droits de l’homme.
![Des forces de sécurité burundaises, à Bujumbura, le 8 novembre 2015. © Stringer/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/11/16/burundi6.jpg)
Des forces de sécurité burundaises, à Bujumbura, le 8 novembre 2015. © Stringer/AP/SIPA
Le texte, déposé lundi 14 décembre, sera débattu jeudi prochain lors d’une session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme à Genève, saisi par les États-Unis. Dimanche, Washington s’était fortement alarmé des violences, appelant ses ressortissants à quitter le Burundi « aussi rapidement que possible ».
Carnage à Bujumbura
Cette résolution survient trois jours après une attaque coordonnée vendredi contre trois camps militaires, attribuée à des insurgés. Bilan, un carnage : selon des sources officielles, les assauts ont provoqué la mort de 90 personnes.
Un bain de sang qui s’est poursuivi dans les rues de la capitale. Dans plusieurs quartiers de Bujumbura, les habitants ont accusé les forces de l’ordre d’avoir arrêté tous les jeunes qu’ils rencontraient et de les avoir exécutés sommairement, plusieurs heures après les attaques. Samedi, au moins une quarantaine de cadavres jonchaient les rues de quartiers considérés comme contestataires.
Déploiement d’experts étrangers
Face à cette escalade de la violence, la résolution déposée appelle le Haut-commissaire aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, à « déployer en urgence et aussi vite que possible une mission (…) pour mener une enquête rapide et complète sur les violations des droits de l’Homme » dans ce pays.
Les signataires demandent que soient fournies au Conseil « toutes les ressources nécessaires pour remplir son mandat », et notamment que le gouvernement burundais autorise la présence d’experts étrangers.
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