Qui sont les plus grands vendeurs d’armes de la planète ?
Qu’on se le dise : le business des armes est toujours juteux. Même en légère baisse sur les cinq dernières années, le marché représente encore, pour les cent principales entreprises du secteur, quelque 400 milliards de dollars par an. Et, sans surprise, ce sont les Américains qui tirent leur épingle du jeu, devant les Britanniques et les Russes.
Publié le 15 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.
Certes, la vente d’armes a rapporté 3,4% de moins qu’en 2013. Mais les producteurs de missiles, avions, drones, fusils et autres joyeusetés ne se portent pas si mal. Sur toute l’année 2014, selon un rapport de l’Institut de Stockholm (Sipri), sorti lundi 14 décembre, les ventes d’armes ont rapporté quelque 400 milliards de dollars aux cent premières entreprises productrices.
La première, l’Américaine Lockheed Martin a empoché quelque 38 milliards de dollars de contrats. Celle-ci produit notamment les avions de combat F-16, achetés par l’Égypte et le Maroc, et F-22, utilisés en 2010 en Libye par la coalition. Suivent Boeing et le Britannique BAE Systems, qui officie dans la production d’avions de chasse, de sous-marins nucléaires ou encore de porte-avions.
Percée des Brics et des émergents
En tête, les Américains continuent donc de caracoler, avec 54,4% des ventes, contre 10,4% pour les Britanniques et 10,2% pour les Russes. Mais ce sont bien ces derniers qui, en 2015, ont pu célébrer leurs résultats. En un an, entre 2013 et 2014, les ventes des principales entreprises d’armement russes ont augmenté de près de 50%, notamment en bénéficiant de l’appétit de l’armée nationale.
Derrières les habituels ogres du secteur, Israël, mais également l’Inde, Singapour, la Corée du Sud, le Brésil ou la Turquie, tentent de se faire une place sur le champ de bataille. La compagnie israélienne Elbit Systems, propriété de Israel Aerospace Industries, a notamment annoncé fin août, sans plus de précisions, qu’elle avait signé un contrat courant sur deux ans avec « un pays africain ».
Celui-ci porte, selon le communiqué, sur une fourniture de matériel de police. L’entreprise développe notamment des drones, des systèmes d’écoute, de reconnaissance et de renseignement ou encore des outils de communication et de simulation pour l’entraînement des effectifs.
*Les entreprises chinoises ne sont pas comprises dans le classement du Sipri, en l’absence de données fiables. Toutefois, selon les auteurs, plusieurs d’entre elles mériteraient vraisemblablement d’y figurer.
Aucun Africain
En revanche, sans surprise, aucune entreprise africaine ne fait partie de ce Top 100, la production africaine restant, pour le moment, minime. Seuls l’Afrique du Sud, avec des hélicoptères de transport et d’attaque, des transporteurs de troupes ou des fusils d’assaut, l’Éthiopie ou l’Égypte, avec en particulier des armes légères, disposent d’une production locale d’ampleur notable.
En août dernier, le président nigérian Muhammadu Buhari, a également annoncé avoir demandé à son ministre de la Défense de travailler à la mise en place d’ « une industrie de fabrication d’armes ». Une industrie « modeste », avait-il cependant précisé. En d’autres termes, les pays africains continueront de se fournir pendant de nombreuses années encore auprès des entreprises étrangères.