Niger : l’attaque du siège du parti présidentiel, un simple fait divers ?
Trois jours après l’attaque, à Niamey, du siège du PNDS (au pouvoir) dans la nuit de dimanche à lundi, l’enquête semble s’orienter vers la piste d’un simple fait divers, écartant toute attaque délibérée.
L’ancien siège du PNDS avait également été attaqué en janvier, lors des émeutes. © AP/SIPA
Publié le 16 décembre 2015 Lecture : 1 minute.
« L’enquête avance très vite », a expliqué Hassoumi Massoudou, ministre nigérien de l’Intérieur au micro de RFI. Interrogé sur les motivations de l’incident, le ministre a exclu l’hypothèse d’une attaque terroriste, semblant également écarter tout assaut délibéré. « Ce n’est pas évident que ce soit un acte politique […] j’ai l’impression qu’on s’achemine vers un simple fait divers », a-t-il poursuivi.
Selon RFI, citant une source proche du dossier en cours d’instruction, quatre personnes sont en garde-à-vue. D’après cette même source, les faits auraient été provoqués par une course-poursuite entre un couple et deux militaires. Arrivés devant le siège du PNDS, ces derniers auraient ouvert le feu. Une version différente de celle exposée la veille par le porte-parole de la police, qui évoquait de son côté des assaillants scindés en trois groupes.
Le PNDS déjà ciblé dans le passé
Comme le rappelait Jeune Afrique, les locaux du parti au pouvoir ont déjà été ciblés dans le passé. Après les attentats de Charlie Hebdo à Paris en janvier 2015, le siège de la ville de Zinder avait ainsi été incendié. À l’époque, la direction du parti avait dénoncé une « action à motivation politique, œuvre de l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la République – ARDR –, l’opposition politique, […] dans le cadre d’un plan insurrectionnel visant à renverser le régime ».
