Selon le FT, Barclays envisage de réduire sa présence africaine

Le quotidien britannique « Financial Times » affirme que le nouveau dirigeant de la banque britannique, active dans une quinzaine de pays africains, étudie la possibilité de céder la totalité ou une partie de ses actifs sur le continent.

Barclays Africa Group © Barclays Group

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Publié le 16 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

À la tête du groupe bancaire Barclays depuis le 1er décembre, James (dit « Jes ») Staley aurait selon le Financial Times soulevé des questions « au sujet de l’alignement stratégique des larges activités africaines du groupe britannique par rapport au reste du monde, sans qu’aucune décision n’ait encore été prise à ce stade ». Le quotidien britannique dit tenir cette information de personnes (anonymes) proches du dossier et ajoute que Barclays n’a pas souhaité les commenter.

L’ancien dirigeant de JPMorgan Chase étudie actuellement la stratégie du groupe bancaire, qui traverse depuis le scandale de manipulation du Libor en 2012 (à l’époque où Barclays était dirigé par Bob Diamond) une période de forte incertitude. Anthony Jenkins, qui a succédé à Bob Diamond, a travaillé à mettre un terme à l’activité de banque d’investissement pour se concentrer (au moins au Royaume-Uni) sur le retail, mais son limogeage il y a quelques mois et le fait que Jes Staley soit un banquier d’investissement sèment le doute sur la stratégie de Barclays dans les mois qui viennent. Ces dernières semaines, Barclays s’est séparée de ses activités retail au Portugal et en Italie.

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Banque de détail

Pour l’Afrique, le FT évoque la possibilité d’une vente des 62,3 % détenus par Barclays dans Barclays Africa Group, l’entité cotée à la Bourse de Johannesburg qui contrôle directement la plupart des activités africaines (dont la banque sud-africaine Absa), à l’exception de l’Égypte et le Zimbabwe. Ces parts seraient valorisées environ 4,4 milliards d’euros. Plusieurs sources anonymes citées par le FT estiment toutefois cette hypothèse peu probable, en raison notamment de l’empreinte historique du groupe britannique sur le continent.

Le quotidien britannique évoque également la cession des activités de banque de détail uniquement en Afrique.

Barclays est présent dans une quinzaine de pays africains, en zone anglophone (à part le Mozambique). Le groupe y a réalisé en 2014 4,7 milliards d’euros de revenus, mais le niveau de rentabilité reste relativement bas (rentabilité des fonds propres de 9,3 %). Plus des trois quarts ont été générés en Afrique du Sud, via la banque Absa, et le groupe est donc particulièrement impacté par la dégringolade du rand, la monnaie sud-africaine, qui a perdu 39 % de sa valeur contre le dollar depuis deux ans.

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