Moody’s dégrade à son tour la perspective de la note de l’Afrique du Sud

La note « Baa2 » de l’Afrique du Sud, deux crans au-dessus de la catégorie spéculative, est maintenue mais la perspective passe de « stable » à « négative ». Un nouveau signe de la tension qui pèse sur la notation financière du pays.

Moody’s note plus d’une quinzaine de pays en Afrique et plusieurs institutions régionales, telles que la Banque ouest-africaine de développement et PTA Bank (Afrique australe). © Mark Lennihan/AP/SIPA

Moody’s note plus d’une quinzaine de pays en Afrique et plusieurs institutions régionales, telles que la Banque ouest-africaine de développement et PTA Bank (Afrique australe). © Mark Lennihan/AP/SIPA

Publié le 16 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

Et de trois : après Fitch et Standard & Poor’s, c’est au tour de leur concurrente Moody’s de faire part d’un risque économique grandissant en provenance de Pretoria. L’agence de notation financière a abaissé sa perspective sur la note souveraine de l’Afrique du Sud, dans une nouvelle notation rendue publique le 15 décembre. La perspective sud-africaine y passe de « stable » à « négative », la note « Baa2 », deux crans au-dessus de la catégorie spéculative, demeurant inchangée.

En cause, selon Moody’s, « la probabilité grandissante d’une faible croissance sur une période prolongée à cause des défis que les mines et plusieurs autres industries doivent affronter » et « le risque d’un dérapage fiscal à l’aune de cette croissance et des pressions politiques accrues ». La croissance sud-africaine est attendue à 1,4 % – 1,5 % cette année.

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Perspectives

C’est pour des raisons analogues que Standard & Poor’s a fait passer le 04 décembre les perspectives de la note souveraine du pays de stables à négatives, tout en maintenant sa notation à « BBB-« . Son homologue Fitch a, elle, rétrogradé d’un cran la note de long terme de l’Afrique du Sud qui se retrouve désormais également à « BBB-« , juste un échelon au-dessus des catégories spéculatives. Les deux agences ont motivé leur décision par des perspectives de croissance décevantes de l’économie sud-africaines, auxquelles s’ajoute une dette en hausse.

Une nouvelle alarme sur les finances sud-africaines qui intervient alors que plusieurs manifestations ont eu lieu à travers le pays pour demander la démission du président Jacob Zuma, accusé d’avoir plongé l’économie sud-africaine dans la tourmente suite à la désignation coup sur coup de deux ministres des Finances la semaine dernière.

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