Meurtre de Freddie Gray : l’annulation du procès d’un policier provoque une vive émotion
Le procès très symbolique de l’un des policiers poursuivis pour la mort de Freddie Gray a finalement été annulé mercredi, le jury n’ayant pas réussi à s’accorder sur un verdict après trois jours de débat. William Porter, qui reste le principal suspect, devra donc être rejugé.
William Porter était le premier de six policiers à être jugé à Baltimore (Maryland) dans l’affaire Freddie Gray. Il avait plaidé non coupable des chefs d’accusation d’homicide involontaire, violences, mise en danger de la vie d’autrui et faute professionnelle. Mercredi 16 décembre, le juge a annoncé la nullité de la procédure à son encontre, le jury n’ayant pas réussi à déterminer sa culpabilité ou son innocence après trois jours de débats. Il faudra désormais attendre le procès des cinq autre accusés avant de voir un nouveau procès organisé contre lui.
Manifestations pacifiques
En avril, la mort de Freddie Gray, un jeune Noir de 25 ans, après son interpellation avait déclenché des émeutes locales et un mouvement national de protestation. Interpellé par une patrouille, Freddie Gray avait subi une grave blessure aux vertèbres cervicales lors de son transport dans un fourgon, sous la garde de six policiers. Il en était mort une semaine après.
Après l’annonce de l’annulation du verdict, des centaines de personnes ont manifesté leur colère, descendant dans les rues de Baltimore dans une ambiance pacifique, a rapporté la police. La famille de Freddie Gray avait appelé au calme dans un communiqué : « Nous demandons aux citoyens de garder leur calme et d’être patients parce que nous avons bon espoir de voir un autre procès avec un nouveau jury ». La justice américaine devrait en effet décider de rejuger le policer mis en cause à une date ultérieure, avec un autre jury.
Immense vague de colère à travers le pays
Lundi, les avocats de William Porter ont plaidé l’accident tragique. Et ont insisté sur le fait que c’était à l’accusation de prouver l’homicide de Freddie Gray. Cet « homicide », ainsi que l’a qualifié la procureure de l’État du Maryland, avait déclenché des émeutes et une grande vague de protestation dans tout le pays, alimenté par d’autres arrestations brutales empruntes de racisme.
Les autorités avaient déclaré l’état d’urgence, instauré un couvre-feu nocturne et appelé en renfort les militaires de la Garde nationale. Le président Barack Obama avait quant à lui condamné les violences, relevant les « questions troublantes » restant en suspens.
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