À 2,4% en 2015, la croissance de la Cemac décroche
En 2014, le taux de croissance de la zone se situait à 4,9%. La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) explique cette forte baisse par la chute des cours du brut et le climat d’insécurité suscité par Boko Haram.
La croissance de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a décroché de deux points et demi en 2015. Elle s’établit à 2,4% du PIB, estime la banque centrale commune aux six États d’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) au terme de son dernier comité de politique monétaire de l’année, le 17 décembre.
La BEAC tablait initialement sur une prévision de 5% cette année. La zone manque donc son objectif de croissance, et de beaucoup. Une déconvenue due à la chute des cours du brut et ses effets sur la demande intérieure, et à l’impact du climat d’insécurité que Boko Haram fait régner sur le nord du Cameroun, estimait Lucas Abaga Nchama, le gouverneur de la BEAC le 26 novembre.
Le déficit budgétaire moyen de la zone passe de 2,8 à 4,2% du PIB entre 2014 et 2015, en dépit du fait que quatre pays (Tchad, Congo, Gabon et Guinée) ont revu leur budget à la baisse. L’inflation et le solde courant se stabilisent respectivement à 2,9% et 11,4% du PIB.
Aucune prévision de croissance pour l’année 2016 n’a été rendue publique par la banque centrale régionale après la réunion.
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