À 2,4% en 2015, la croissance de la Cemac décroche

En 2014, le taux de croissance de la zone se situait à 4,9%. La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) explique cette forte baisse par la chute des cours du brut et le climat d’insécurité suscité par Boko Haram.

La BEAC est la banque centrale commune aux pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). © Diego Ravier pour J.A

La BEAC est la banque centrale commune aux pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). © Diego Ravier pour J.A

OMER-MBADI2_2024

Publié le 18 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

La croissance de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a décroché de deux points et demi en 2015. Elle s’établit à 2,4% du PIB, estime la banque centrale commune aux six États d’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) au terme de son dernier comité de politique monétaire de l’année, le 17 décembre.

La BEAC tablait initialement sur une prévision de 5% cette année. La zone manque donc son objectif de croissance, et de beaucoup. Une déconvenue due à la chute des cours du brut et ses effets sur la demande intérieure, et à l’impact du climat d’insécurité que Boko Haram fait régner sur le nord du Cameroun, estimait Lucas Abaga Nchama, le gouverneur de la BEAC le 26 novembre.

la suite après cette publicité

Le déficit budgétaire moyen de la zone passe de 2,8 à 4,2% du PIB entre 2014 et 2015, en dépit du fait que quatre pays (Tchad, Congo, Gabon et Guinée) ont revu leur budget à la baisse. L’inflation et le solde courant se stabilisent respectivement à 2,9% et 11,4% du PIB.

Aucune prévision de croissance pour l’année 2016 n’a été rendue publique par la banque centrale régionale après la réunion.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

La chute du cours du pétrole a poussé les États de la Cemac à mettre un frein à leurs grands projets. © Daniel Riffet/Photononstop/AFP

Analyse économique : la Cemac en panne sèche

Contenus partenaires