Slim Chaker secoue l’image de la Tunisie
Le secrétaire d’État cherche à rassurer les visiteurs potentiels pour sauver une saison hôtelière qui s’annonce mal.
Tout le monde en est convaincu : 2011 devrait être une année noire pour les hôtels du pays. Au premier trimestre, le secteur a enregistré un recul de 55 % de la fréquentation, entraînant une baisse des recettes de 150 millions de dinars (75 millions d’euros) par rapport à 2010. Et les perspectives pour l’été (qui représente 60 % du chiffre d’affaires annuel) ne sont pas bonnes. Avant même l’attentat de Marrakech, qui pourrait dissuader certains Européens de se rendre en Afrique du Nord, les réservations avaient chuté de 80 % par rapport à l’an dernier.
Le sauvetage de la saison passe par la communication.
Mais le secrétaire d’État au Tourisme, Slim Chaker, 49 ans, grand connaisseur des rouages de l’État, ancien directeur, entre autres, du Fonds d’accès aux marchés extérieurs (Famex), refuse de baisser les bras. « Le sauvetage de la saison passe par la communication pour rassurer les touristes et faire connaître la diversité du patrimoine tunisien », affirme-t-il.
Petit-fils du martyr de l’indépendance Hédi Chaker, il dirige d’ailleurs une task force dédiée à ce chantier au sein du ministère.
Le secrétaire d’État est l’instigateur d’une série d’opérations de promotion dont le budget avoisine 30 millions d’euros. Après « I love Tunisia », organisée sur internet à l’occasion de la Saint-Valentin, une seconde campagne, beaucoup plus importante, débute le 9 mai, notamment en France. L’objectif est de battre en brèche sur un ton humoristique les idées reçues sur la situation sécuritaire tunisienne, avec un seul conseil : allez voir par vous-même.
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