Kagamé remercie les Rwandais pour le référendum mais ne dit pas s’il sera candidat en 2017
Paul Kagamé a remercié les Rwandais d’avoir massivement voté « oui » lors du référendum constitutionnel qui lui a ouvert la voie pour potentiellement diriger le pays jusqu’en 2034. Le président rwandais est toutefois resté bien silencieux sur sa candidature aux élections de 2017.
« La participation au récent référendum a été massive. La plupart ont voté ‘oui’, quelques dizaines de milliers ont voté ‘non’. Je remercie chacun. Notre démocratie est plus forte, parce que nous avons continué à nous définir nous-mêmes, et refusé de nous laisser distraire », a déclaré lundi 21 décembre le chef de l’État rwandais lors de son discours annuel sur l’état de la nation.
Le référendum de vendredi demandait aux Rwandais d’approuver une révision de la Constitution devant permettre à Paul Kagamé, 58 ans, de se présenter pour un nouveau mandat en 2017 et de potentiellement diriger le pays jusqu’en 2034. Le « oui » a obtenu 98,4% des voix, contre 1,6% au « non ».
« Personne n’est là pour toujours »
Élu en 2003 et réélu en 2010, avec plus de 90% des voix à chaque fois, Paul Kagamé avait indiqué que sa décision de se représenter en 2017 – date limite de son dernier mandat selon la Constitution non révisée – dépendrait des résultats du référendum.
« Personne n’est là pour toujours, mais il n’y a pas de limite de durée pour les valeurs, les institutions ou le progrès », a-t-il déclaré lundi.
« Quand viendra le temps de transférer les responsabilités, les Rwandais sont déjà confiants que cela sera fait », a-t-il ajouté, sans dire si ce serait en 2017 ou plus tard.
Vives critiques
En 2010, le président rwandais avait laissé entendre que ce serait un échec pour lui s’il ne trouvait personne pour le remplacer avant la fin de son mandat actuel. « Ceux qui cherchent un troisième mandat, en cherchent un quatrième puis un cinquième », prédisait-il alors.
La révision constitutionnelle avait été sévèrement critiquée par les partenaires internationaux du Rwanda, États-Unis en tête, qui ont appelé Paul Kagamé à quitter le pouvoir en 2017. Paul Kagamé avait alors dénoncé l’ingérence de la communauté internationale.
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