Soudan du Sud : première rencontre à Juba entre gouvernement et rebelles depuis l’accord de paix
Selon la médiation est-africaine, des représentants de la rébellion de Riek Machar et ceux du gouvernement sud-soudanais se sont rencontrés mardi pour la première fois à Juba en vue de mettre en application l’accord de paix, signé fin août.
![Le président sud-soudanais Salva Kiir, le 29 octobre 2015 à New Delhi. © Roberto Schmidt/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/12/23/salva.jpg)
Le président sud-soudanais Salva Kiir, le 29 octobre 2015 à New Delhi. © Roberto Schmidt/AFP
Depuis la signature d’un accord de paix fin août entre le gouvernement de Salva Kiir et la rébellion de Riek Machar, les combats n’ont jamais cessé sur le terrain. Et de nombreuses échéances prévues ont été dépassées sans que les deux camps respectent leurs engagements. Pour la première fois, les représentants des parties belligérantes se sont retrouvés, le 22 décembre, à Juba, capitale du pays.
Une rencontre qui ne doit pas se limiter à des « beaux discours et de vaines paroles », a prévenu le Botswanais Festus Mogae, qui dirige la Commission conjointe de surveillance et d’évaluation mise sur pied par l’organisation régionale des pays d’Afrique de l’Est (IGAD) pour superviser l’accord de paix.
La délégation rebelle, arrivée lundi dans la capitale sans son chef Riek Machar, doit en effet négocier la formation d’un gouvernement de transition et d’union nationale avec le camp gouvernemental du président Salva Kiir.
« Il faut des mesures concrètes »
« Beaucoup restent sceptiques sur la réalité de la paix. Pour lever ces doutes compréhensibles, il faut des mesures concrètes », a souligné Festus Mogae.
Avant le début des tractations, les délégués ont observé une minute de silence en mémoire des dizaines de milliers de personnes tuées dans des atrocités attribuées aux deux camps.
« Faisons en sorte que cela ne soit pas qu’un geste vide de sens seulement pour les caméras, a lancé Festus Mogae, ancien président du Botswana. J’espère sincèrement que ce Noël 2015 sera le dernier célébré dans un contexte de conflit. »
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