BMICE, la banque d’investissement des pays du Maghreb voit enfin le jour
Le lancement de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE) a été officialisé au cours de son assemblée générale constitutive, qui s’est déroulée le 21 décembre à Tunis, en présence notamment des ministres des Finances des pays impliqués (Algérie, Libye, Mauritanie, Maroc, Tunisie).
Après de nombreuses années de retard – le projet initial datant des années 1990 – les pays membres de l’Union du Maghreb arabe (UMA) ont paraphé le 21 décembre le document donnant naissance à la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE).
Son capital initial est d’un montant de 150 millions de dollars. Les contributions respectives des pays membres n’ont pas été dévoilées.
L’objectif de la BMICE sera notamment de financer des projets dans les secteurs des infrastructures, des télécommunications, des transports et de l’électricité au sein des pays de l’UMA.
Un directeur général tunisien
Noureddine Zekri, ancien secrétaire d’État tunisien au Développement et à la Coopération internationale, a été désigné directeur général de la BMICE dont le siège est à Tunis.
Le mauritanien Sidi Mohamed Bih a été nommé directeur général adjoint. Quant à la présidence du conseil d’administration de l’institution, elle revient à l’ancien ministre algérien des Finances, Mohamed Djellab, sur le principe d’une rotation entre les différents pays membres de l’UMA.
Relancer l’intégration maghrébine
Si la force de frappe de ce véhicule d’investissement semble modeste au regard des besoins de la zone, la création de la BMICE – annoncée puis décalée à maintes reprises – a au moins le mérite de redonner un second souffle à l’UMA qui a été souvent considérée comme inefficace depuis sa création en 1989.
De fait, le Maghreb est l’une des régions les moins intégrées au monde sur le plan économique, avec seulement 3 % d’échanges intra-maghrébins dans les échanges commerciaux des pays de la région, d’après des études menées par les bailleurs de fonds (Banque Mondiale, FMI).
Cette faible intégration économique engendre ainsi un manque à gagner annuel compris entre 2 % et 3 % du PIB global des cinq pays de l’UMA.
Pour l’heure, peu de détails ont été dévoilés concernant les activités futures de la BMICE, notamment sur les critères d’investissement et sur les modalités de sa participation à la relance de l’intégration maghrébine.
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