L’Ivoirien Charles Kié prend la tête d’Ecobank Nigeria
L’ancien dirigeant de Groupe Banque Atlantique, à la tête du pôle banque d’investissement et d’entreprises d’Ecobank, a été nommé directeur général de la plus importante filiale du groupe bancaire panafricain.
C’est un géant africain de la banque que Charles Kié va diriger. L’Ivoirien a en effet été nommé le 22 décembre directeur général d’Ecobank Nigeria, 34e banque du continent selon le classement des 200 premières banques de Jeune Afrique. Il prendra ses fonctions le 1er janvier, à la fin du mandat de Jibril Aku, dont le départ avait été annoncé le 18 novembre dernier par le groupe bancaire panafricain.
Sa nomination effective reste soumise à l’autorisation de la Banque centrale du Nigeria.
Parcours
Comme de nombreux dirigeants d’Ecobank, dont le nouveau directeur général du groupe (le Nigérian Ade Ayeyemi), Charles Kié est un ancien de Citibank, où il a travaillé de 1997 à 2008. Né en 1962, il a notamment été entre 2004 et 2008 responsable Afrique de l’Ouest de la banque américaine. De 2008 à 2011, il a dirigé le Groupe Banque Atlantique et a été l’un des artisans de la restructuration de ce groupe bancaire détenu à l’époque majoritairement par Koné Dossongui (il est aujourd’hui contrôlé par le marocain Banque populaire).
Quelques semaines après son départ de Banque Atlantique, Charles Kié rejoint le groupe bancaire panafricain, d’abord comme dirigeant d’Ecobank Capital, puis à partir du milieu de l’année 2012 comme numéro un du pôle banque d’investissement et de l’entreprise. Son nom a été cité comme possible directeur général du groupe lors de la sélection du successeur d’Albert Essien, début 2015.
Challenge
Ecobank Nigeria a annoncé que Charles Kié avait été choisi à l’issue d’un appel à candidatures externes et internes. Avec ce nouveau poste, le banquier ivoirien se retrouve à la tête de la plus importante filiale du groupe, puisqu’Ecobank Nigeria génère plus de 40 % des revenus du groupe (662,1 millions de dollars sur les neuf premiers mois de 2015) et plus de la moitié des profits (157 millions de dollars sur la même période). Son total de bilan frôle les 9,5 milliards de dollars.
Mais cette filiale est aussi celle où les besoins en termes de restructuration restent parmi les plus importants. L’acquisition d’Oceanic Bank en 2011, qui avait propulsé Ecobank Nigeria parmi les premiers acteurs du pays, est lourde à digérer. Le ratio coût/revenus est élevé, à plus de 61%. Surtout, les difficultés macroéconomiques de la première économie du continent, dont les comptes extérieurs sont lourdement affectés par l’effondrement des cours du pétrole et où la pression sur la monnaie est forte, font peser un risque presque permanent sur la bonne santé du bilan d’Ecobank Nigeria.
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