Transport : la fébrilité reste de mise
Après un léger mieux en 2010 pour les compagnies maritimes, 2011 s’avère particulièrement difficile. Le secteur aérien est un peu mieux loti.
Pour le monde du transport, l’année 2010 fut celle du répit, après une année 2009 tragique pour un grand nombre de sociétés. Parmi les plus touchés à l’époque, les groupes de transport maritime en conteneurs ont pu reprendre leur souffle, après avoir annulé ou reporté plusieurs commandes de bateaux et s’être recapitalisés. Mais l’embellie a été de courte durée et la situation est restée très incertaine, 2011 ayant définitivement enterré les espoirs des transporteurs.
Le chiffre d’affaires cumulé des 35 premiers transporteurs africains a atteint 31,3 milliards de dollars en 2010.
L’évolution du principal groupe maritime ayant son siège en Afrique, le sud-africain Grindrod (2e rang), en témoigne : après avoir chuté de 18 % en 2009 (en monnaie locale), son chiffre d’affaires s’est redressé de 9 %, mais la rentabilité est restée au plus bas. Au premier semestre 2011, les profits sont même repartis à la baisse.
L’Afrique, surtout au sud du Sahara, reste toutefois à l’abri des difficultés. En 2009, ses échanges commerciaux avec le reste du monde ont moins diminué que ceux des autres zones, notamment grâce à la poursuite de la croissance du commerce avec l’Asie en général, la Chine en particulier. Au Maroc, l’activité portuaire a connu un véritable boom en raison principalement de la montée en activité du port de Tanger Med.
La RAM au régime
Dans le transport aérien, l’activité s’est aussi globalement redressée, les compagnies mondiales engrangeant même des profits records. Au niveau africain, la situation a fortement varié d’un transporteur à l’autre. Si Kenya Airways (8e) a connu de beaux jours et franchi la barre du milliard de dollars de chiffre d’affaires, Tunisair (12e) et Royal Air Maroc (RAM, 6e) ont sombré. La compagnie tunisienne a vu ses bénéfices s’effondrer en 2010, et la crise politique de 2011 a entraîné un recul de plus de 20 % de ses revenus. La RAM, elle, a été obligée d’entamer une sévère cure de réduction des coûts pour se maintenir à flot.
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