Feu vert pour l’entrée de Biopharm à la Bourse d’Alger en 2016

Le régulateur du secteur boursier en Algérie a approuvé l’introduction en bourse du groupe pharmaceutique Biopharm. La souscription, qui porte sur 20 % du capital, est prévue du 18 au 28 janvier.

La bourse d’Alger. © DR

La bourse d’Alger. © DR

Publié le 28 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

La Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse, le régulateur de la Bourse d’Alger, a apposé son visa sur la notice d’information relative à l’introduction en bourse du groupe privé Biopharm, rapporte l’agence officielle APS, citant un communiqué de la Cosob.

L’introduction à la Bourse d’Alger se fera sous la forme d’une Offre publique de vente d’actions sur 20 % du capital de Biopharm. Selon le communiqué de la Cosob, au total 5 104 375 actions seront offertes au prix de 1 225 dinar par action pour le public et de 1 102,5 dinars par actions pour les salariés du groupe pharmaceutique, pour une valeur totale de 6,25 milliards de dinars (52,4 millions d’euros). La période de souscription à cette opération a été fixée du 18 au 28 janvier 2016. Les actions de la société seront cotées en bourse après la clôture de l’opération.

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Actif depuis 1992, Biopharm a été fondé et est dirigé par l’entrepreneur algérien Abdelmadjid Kerrar. Leader du marché pharmaceutique en Algérie, le groupe compte près de 1 700 salariés et revendique un chiffre d’affaires de 366 millions de dollars en 2013, pour un bénéfice net de 29,3 millions de dollars.

Depuis 2013, Biopharm est détenu à 49 % par un consortium constitué par les financiers Development Partners International (DPI) et Mediterrània Capital ainsi que l’agence de développement allemande DEG.

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Doté à Alger d’un site de 8000 mètres carrés à la capacité annuelle de 50 millions d’unités et d’un laboratoire de recherche et développement, Biopharm produit ses propres génériques aux normes internationales ainsi que des médicaments sous licence pour des laboratoires tels que Sanofi, Eli Lilly ou Pierre Fabre. Forte de cinq sites de distribution et d’un portefeuille de 2 500 pharmacies et établissements de soins, sa filiale Biopure assure 40 % du chiffre d’affaires du groupe et fait partie du trio de tête des répartiteurs algériens.

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Biopharm a finalisé en 2015 la création d’une coentreprise avec le génériqueur indien Cipla (qui en détient 40 %) pour construire une usine de médicaments liés aux affections respiratoires. En 2012, il avait signé un partenariat industriel avec le britannique AstraZeneca (49 %) en vue d’établir une nouvelle unité de production doublée d’un pôle de distribution dans la région d’Alger.

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La Place boursière d’Alger ne compte que quatre titres cotés : deux sociétés détenues majoritairement par l’État (la chaîne hôtelière EGH El Aurassi et le groupe pharmaceutique Saidal), ainsi que Alliance Assurance et le producteur de jus de frutis NCA Rouiba pour une capitalisation boursière de seulement 15,43 milliards de dinars.

Les efforts des autorités algériennes pour encourager les entreprises publiques et privées à rejoindre la cote ont porté peu de fruits au cours des dernières années. Depuis 2013, seule une entreprise, NCA Rouiba, a rejoint la Bourse d’Alger.

En septembre 2013, le Conseil des participations de l’État (CPE) a autorisé plusieurs entreprises publiques à introduire une partie de leur capital en Bourse parmi lesquelles Cosider carrières, filiale du groupe de BTP Cosider, Crédit populaire d’Algérie (CPA), l’opérateur télécoms Mobilis, la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR). Ces opérations sont restées lettre morte.

En mai dernier, Abdelhakim Berrah, président de la Cosob, a indiqué qu’une dizaine d’entreprises privées algériennes préparaient « activement leur introduction » à la Bourse d’Alger et qu’un grand nombre d’entre elles ont émis le souhait de se financer via le marché obligataire.

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