Niger : la demande de liberté provisoire d’Hama Amadou mise en délibéré au 11 janvier

La chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Niamey a, lundi, mis en délibéré au 11 janvier la demande de liberté provisoire d’Hama Amadou, incarcéré à Filingué. Par ailleurs, cinq de ses collaborateurs sont toujours incarcérés, en lien avec la tentative de coup d’État que le pouvoir a annoncé avoir déjouée le 16 décembre.

Hama Amadou © Vincent Fournier pour J.A.

Hama Amadou © Vincent Fournier pour J.A.

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Publié le 28 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

La demande de liberté provisoire de l’ancien président de l’Assemblée nationale nigérienne, Hama Amadou, a été mise en délibéré au 11 janvier, par la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Niamey, selon un des avocats de Hama Amadou, joint par Jeune Afrique à la sortie de l’audience, qui se déroulait lundi 28 décembre dans la matinée.

Le candidat à la présidentielle, soupçonné dans une affaire de trafic d’enfants et incarcéré à Filingué, à 180 kilomètres de Niamey, avait vu une première demande de liberté provisoire rejetée, le 9 décembre, par la Cour de cassation, qui avait alors orienté les avocats vers la Cour d’appel. Selon son avocat, Me Boubacar Mossi, Hama Amadou n’a encore été présenté à aucun juge.

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Interrogé après la tentative de coup d’État

Le candidat à la présidentielle, dont le régime de visites a été progressivement restreint depuis son incarcération mi-novembre, a également été interrogé par la police le 20 décembre, suite à la tentative de coup d’État que le pouvoir affirme avoir déjouée le 16 décembre et qui prévoyait, selon lui, de renverser le président Issoufou le 18.

Dans une conférence de presse le 18 décembre, le ministre de l’Intérieur, Hassoumi Massaoudou, avait ainsi évoqué les propos d’« un leader de l’opposition », sans en préciser le nom, qui aurait dit à certains de ses visiteurs qu’à partir du 18 décembre il y aurait des changements.

Des collaborateurs détenus à Niamey

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À la suite de quoi Me Mossi a rappelé que Hama Amadou ne peut recevoir que très peu de visiteurs, dans des conditions strictes, uniquement le week-end (en dehors de sa famille), et en présence d’un garde. « On lui a reproché d’avoir tenu des propos à certaines personnes mais les enquêteurs ont été incapables de préciser lesquelles », explique l’avocat à Jeune Afrique.

Toutefois, cinq de ses collaborateurs du parti Moden Fa Lumana ont été interpellés dans cette même affaire et sont toujours détenus à la gendarmerie nationale et dans les locaux de la Direction générale des services extérieures (DGSE). Leurs avocats n’ont pour le moment pas eu accès à leurs clients.

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