Luanda paralysée par une grève des transports publics

La capitale angolaise Luanda était paralysée mardi pour la onzième journée consécutive par une grève des employés des transports publics, qui exigent le paiement de neuf mois de salaires en retard.

Vue d’un bus de la TCUL à Luanda, en Angola. © L.Willms/Wikimedia Commons

Vue d’un bus de la TCUL à Luanda, en Angola. © L.Willms/Wikimedia Commons

Publié le 29 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

Plusieurs centaines des 1 900 employés de la TCUL (Transports Collectifs Urbain de Luanda) se sont rassemblés ces derniers jours devant le siège de leur entreprise, brandissant des pancartes affirmant : « Neuf mois sans salaire, c’est trop », ou « Jusqu’à quand cette souffrance ? »

Un mouvement de grève partiel avait été lancé le 18 décembre. Face au silence du Conseil d’administration du la TCUL, les employés ont décrété une grève totale le 22 décembre.

la suite après cette publicité

Outre leurs salaires impayés, ils exigent « une garantie de continuité et de ponctualité pour le paiement de leurs salaires » à venir, conformément à la loi, a indiqué à la presse Domingos Epalanga, secrétaire général adjoint du syndicat interne de la TCUL.

« Durant ces neuf derniers mois, une dizaine de travailleurs sont morts, faute d’argent pour payer des soins médicaux », affirme Domingos Epalanga, ajoutant que nombre d’employés de l’entreprise ont été expulsés de leur logement par les propriétaires pour n’avoir pas pu payer leur loyer, et que d’autres ont vu leurs enfants déscolarisés faute d’avoir réglé à temps les frais de scolarité.

La direction de la TCUL, selon le responsable syndical, s’affirme impuissante et renvoie le problème aux autorités de tutelle, dont le ministre des Transports.

Ni les dirigeants de la TCUL ni les autorités de tutelle n’ont pour l’instant fait de déclarations publiques.

la suite après cette publicité

L’Angola, très dépendant de ses exportations de pétrole (75 % des recettes fiscales du pays et 90 % de ses exportations), souffre de la chute des cours de l’or noir.

Cette richesse pétrolière a essentiellement fait la fortune d’une élite proche du président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis plus de 35 ans. Mais la grande majorité de la population vit dans la pauvreté.

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Plateforme pétrolière CLOV du groupe français Total, en Angola. © Kostadin Luchansky/Total

Conjoncture pétrolière : Luanda serre les dents

Les chantiers de construction battent leur plein dans la baie de Luanda. © Stéphane de Sakutin/AFP

L’Angola peut-il aller au-delà de l’or noir ?

Selon le classement publié par ECA International, Luanda, capitale de l’Angola, est la 3e ville la plus chère au monde, pour les expatriés. © Reuters

Expatriés : Luanda et Djouba dans le top 10 des villes les plus chères du monde

Contenus partenaires