RDC : Reporters sans frontières demande aux autorités de ne pas extrader un journaliste burundais

L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a appelé mercredi les autorités de la République démocratique du Congo à empêcher l’extradition d’un journaliste burundais détenu à Kinshasa pour des « raisons sécuritaires ».

République démocratique du Congo: RSF appelle les autorités à « empêcher » l’extradition d’un journaliste burundais détenu à Kinshasa. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

République démocratique du Congo: RSF appelle les autorités à « empêcher » l’extradition d’un journaliste burundais détenu à Kinshasa. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Publié le 30 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

« Nous demandons aux autorités congolaises d’empêcher ce transfert et de libérer Egide Mwemero immédiatement », a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, dans un communiqué du 30 décembre. Selon RSF, le journaliste « serait en grand danger s’il était renvoyé vers son pays d’origine », le Burundi, où les violences se sont renforcées depuis la réélection de du président burundais, Pierre Nkurunziza, au mois de juillet.

Egide Mwemero avait été arrêté le 13 octobre à Uvira, une ville située à la frontière du Burundi et voisine de la capitale burundaise, Bujumbura. Les autorités provinciales avaient justifié son arrestation par des «raisons sécuritaires», accusant la radio Le Messager du Peuple, où il collaborait depuis le début du mois d’octobre à une émission quotidienne sur le Burundi en kirundi, de propager « des propos qui menacent sérieusement la paix au Burundi»

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Quasi-totalité des journalistes en exil

Le 5 novembre, Egide Mwemero avait été transféré à Kinshasa pour « l’éloigner de la frontière », avaient justifié les autorités locales.

Auparavant, Egide Mwemero travaillait à la RPA, principale radio indépendante et  la plus écoutée du Burundi. Accusée par le pouvoir d’être une radio d’opposition, la RPA avait été fermée fin avril avant que ses installations ne soient détruites par les forces loyalistes. Aujourd’hui, la quasi-totalité de ses journalistes vivent en exil.

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