La Centrafrique dans l’attente des résultats de la présidentielle

Les Centrafricains, qui ont voté en nombre et dans le calme pour se choisir un président, ont commencé jeudi à attendre patiemment les résultats, prévus au mieux dans une semaine.

Des Casques bleus sénégalais devant un bureau de vote le 30 décembre 2015 à Bangui. © AFP

Des Casques bleus sénégalais devant un bureau de vote le 30 décembre 2015 à Bangui. © AFP

Publié le 31 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Les violences tant redoutées n’ont pas eu lieu. Mercredi 30 décembre, les Centrafricains se sont déplacés en masse pour voter. Le premier tour de l’élection présidentielle s’est déroulé sans incidents sérieux. Les forces internationales (ONU et française Sangaris) se sont fortement mobilisées pour assurer la sécurité du vote, avec une montée en puissance des éléments des Forces armées locales (FACA), qui ont l’avantage de bien connaitre le terrain.

Les opérations de vote se sont prolongées parfois tard dans la nuit dans les bureaux qui avaient ouvert en retard en raison de lenteurs dans l’arrivée et la mise en place du matériel électoral. « Les bureaux de vote fermeront quand tous les Centrafricains auront voté », avait déclaré mercredi soir le chef de la Mission des Nations unies (Minusca), Parfait Onanga-Anyanga, selon lequel la participation importante et l’absence d’incidents violents ont été « un succès ».

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Législatives partielles

Mais l’enthousiasme des électeurs et leur espoir d’un retour de la paix a été parfois entaché par des erreurs dans l’organisation, sans que l’on puisse pour autant parler de fraudes. L’Autorité nationale des élections (ANE) a relevé mercredi « des erreurs matérielles sur des bulletins de vote dans plusieurs circonscriptions électorales », à Bangui comme en province. « Dans certaines localités, les bulletins de vote pour les élections législatives ne sont pas parvenus dans les bureaux », a indiqué l’ANE dans un communiqué, ce qui va entraîner un certain nombre d’élections partielles, à une date non précisée.

Une attention particulière devrait aussi être portée à la validité des procès-verbaux, afin d’éviter au maximum des recours en justice de candidats perdants.

Les dépouillements ont commencé dans la foulée mais l’ANE n’a communiqué aucun résultat, même partiel, pour l’instant. Le centre de traitement des données dans Bangui était jeudi sous bonne garde des Casques bleus, a constaté l’AFP. Un blindé était positionné et des chicanes en ciment ont été installées devant le bâtiment pour éviter toute éventuelle attaque intempestive de supporters de candidats mécontents.

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Les favoris confiants

Sans surprise, les favoris parmi la trentaine de candidats à la présidentielle se disent déjà « satisfaits » de leurs résultats. « Les résultats sont très très satisfaisants, a déclaré à l’AFP l’un d’eux, Martin Ziguélé, ancien Premier ministre. Mon parti (le MLPC) fait de bons scores dans les zones où nous sommes peu implantés et dans « nos » régions c’est un score à la soviétique ! ».

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L’entourage d’Anicet-Georges Dologuélé, lui aussi ancien Premier ministre, se dit également satisfait. Selon sa cellule de compilation des données, il arrive « largement en tête » dans la plupart des arrondissements de Bangui et dans plusieurs préfectures de province.

Le nom d’un outsider, Archange Touadéra, ancien Premier ministre du président François Bozizé lors de son renversement en 2013, est aussi souvent avancé comme étant en bonne position par différentes sources non officielles.

Le second tour, s’il y en a un, est prévu le 31 janvier.

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