Revue des vœux 2016 : ce qu’ont souhaité les présidents africains cette année
Macky Sall, Béji Caïd Essebsi, Alassane Dramane Ouattara, Ali Bongo Ondimba… Certains présidents se sont livrés au traditionnel exercice des vœux. Tour d’horizon – non-exhaustif – des souhaits présidentiels prononcés pour 2016.
« L’année 2016 sera celle de l’enracinement de la démocratie en Tunisie après que l’année 2015 était celle de la véritable transition démocratique », a souhaité le président tunisien Béji Caïd Essebsi. « L’année 2016 sera meilleure que les précédentes », a-t-il lancé, tournant la page de 2015 marquée par les attentats du Bardo, de Sousse et de Tunis en novembre.
Alassane Dramane Ouattara
Dans son traditionnel discours à la veille du Nouvel An, le président ivoirien a fait une annonce très remarquée. Alassane Dramane Ouattara a en effet accordé la grâce à 3 100 détenus de la crise post-électorale.
« J’ai décidé d’user de mon droit de grâce en procédant à des remises totales et partielles de peines. (…) J’invite donc tous mes concitoyens à saisir cette nouvelle opportunité en vue d’un rassemblement de la nation et de la consolidation de la paix », a ajouté le chef de l’État réélu, avant de réitérer sa volonté d’organiser un référendum constitutionnel pour 2016.
Roch Marc Christian Kaboré
Quelques jours après son élection puis son investiture, le nouvel homme fort du Burkina Faso s’est lui aussi livré au traditionnel exercice des vœux, évoquant une année 2015 « dont certains [moments] resteront gravés dans nos mémoires individuelles et collectives ».
« L’année nouvelle est chargée d’espoirs pour les Burkinabè. (…) L’espoir enfin de voir aboutir le dialogue social pour renforcer la cohésion du peuple burkinabè et d’œuvrer à la réconciliation nationale par la vérité et la justice afin d’engager tous les Burkinabè dans l’œuvre de construction d’un Burkina nouveau » a notamment affirmé Roch Marc Christian Kaboré, après avoir fixé les réformes de l’armée et « l’amélioration des conditions de vie » comme les grands objectifs de 2016.
Ali Bongo Ondimba
L’élection présidentielle gabonaise est déjà dans toutes les têtes, et ce n’est pas Ali Bongo Ondimba qui dira le contraire. Le scrutin a donc logiquement occupé une place de choix lors des vœux présidentiels, lors desquels ABO s’est d’ailleurs plié à l’exercice du bilan. Santé, infrastructures, système éducatif : le chef de l’État a listé les projets en cours, admettant que « beaucoup reste à faire ».
Avant de clôturer son discours par les élections à venir : « Nous devons tous œuvrer pour que ces échéances se déroulent dans les délais constitutionnels, en conformité avec les lois et règlements de la République, dans la liberté et la transparence ».
Macky Sall
Si les vœux de Macky Sall ont largement évoqué la situation économique du Sénégal, le chef de l’État a également annoncé un « projet de révision constitutionnelle » à venir.
Parmi les mesures phares annoncées par le président : « la restauration du quinquennat pour le mandat présidentiel, y compris la question de l’applicabilité immédiate de la réduction à cinq ans du mandat de sept ans en cours » ; le renforcement des droits de l’opposition ; la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens dont le « droit à un environnement sain », ou encore « la représentation des Sénégalais de l’extérieur par des députés à eux dédiés ».
Macky Sall a également souligné les bonnes nouvelles qui ont accompagné l’année 2015. Notamment le parcours des « Lionnes », « championnes d’Afrique pour la 11e fois », a rappelé avec fierté le président sénégalais, qui s’est également félicité de la « brillante élection » du pays au Conseil de Sécurité des Nations unies.
Joseph Kabila
C’est à demi-mots que Joseph Kabila a évoqué lors de ses vœux, l’élection présidentielle prévue pour le mois de novembre. Un scrutin qui s’annonce tendu, tant l’opposition redoute un glissement du calendrier et une troisième candidature de Joseph Kabila.
« L’année sera une année de multiples défis. Au plan politique, il nous fera relever le défi de la consolidation de la paix. La responsabilité de la classe politique et sociale du pays est ici engagée. Car à travers le dialogue politique national et inclusif convoqué à cet effet, un consensus devra être trouvé sur les questions qui posent problème », a donc lancé le chef de l’État.
Denis Sassou Nguesso
Les Congolais seront à nouveau appelés aux urnes le 20 mars 2016 pour élire leur président. Un mandat que briguera Denis Sassou Nguesso, quelques mois après l’adoption de la nouvelle Constitution lui permettant de se présenter une troisième fois.
« C’est une année électorale, une année qui, à ce titre, doit de nouveau consacrer notre haute maturité et notre sens élevé de la nation. Cela pour que les échéances politiques à venir, en commençant par l’élection présidentielle dont la date vient d’être fixée, ne fasse pas le lit des diables qui, de temps en temps, quand ils le veulent, nous prennent la tête », a annoncé le chef de l’État congolais.
Ibrahim Boubacar Keïta
Sans surprise, Ibrahim Boubacar Keïta a accentué ses vœux sur le terrorisme, après une année à nouveau marquée par les attaques de Sévaré ou encore du Radisson blu. Le président malien s’est notamment donné pour objectif de « circonscrire les effets néfastes du crime organisé et des trafics de tous ordres qui constituent le terreau de développement du terrorisme ».
Avant de terminer ses vœux par une touche d’optimisme : « Notre pays revient de loin et démontre brillamment à la face du monde sa forte capacité de résilience. Ce mérite nous revient à tous. Notre volonté commune d’aller de l’avant et d’écrire les plus belles pages de notre histoire est plus forte que jamais. »
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