Sénégal : Patisen investit 23 millions d’euros dans la production de mayonnaise
L’ouverture d’une nouvelle unité dans la région de Dakar est attendue au second semestre 2016. Objectifs affichés : une production de 25 000 tonnes de mayonnaise par an et un chiffre d’affaires de 38 millions d’euros.
Le spécialiste des pâtes à tartiner (chocolat, margarine) et des produits culinaires (bouillons, vinaigre…), veut compléter ses gammes de produits en se lançant, à la fin du second trimestre 2016, dans la production de mayonnaise.
Une unité de production sera implantée au sein de la Zone franche industrielle (ZFI) de Mbao, près de Dakar, selon des révélations faites à Jeune Afrique par le PDG du groupe Patisen, Youssef Omaïs. « Tout est en place, nous attendons juste une machine qui a pris du retard », assure-t-il.
Investissements
À court terme, elle produira 25 000 tonnes de mayonnaise par an puis 50 000 tonnes dans un second temps, pour un chiffre d’affaires annuel de 25 milliards de F CFA (38 millions d’euros), puis de 50 milliards de F CFA (76 millions d’euros).
Le coût global des investissements se chiffre à 15 milliards de F CFA (22,87 millions d’euros), financés en partie sur les fonds propres du groupe sénégalais et grâce aux apports financiers des partenaires bancaires traditionnels de Patisen sur la place dakaroise (Diamond Bank, Bicis, SGBS, Ecobank Sénégal, Banque Atlantique).
La nouvelle usine embauchera environ 300 employés à ses débuts.
Débouchés
La nouvelle gamme de mayonnaise pourra être écoulée au Sénégal, qui importe jusqu’à présent l’essentiel de sa consommation, à l’exception de volumes plutôt modestes déjà produits sur place. Mais elle pourra également s’exporter en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale où Patisen peut s’appuyer sur son réseau de distribution dans la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et dans quelques pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Patisen n’en est pas à son coup d’essai dans la production de mayonnaise. Il y a une quinzaine d’années, sa filiale d’alors, la Générale d’industrie alimentaire (GENIAL), en produisait déjà. « C’est un métier que nous connaissons et maîtrisons bien. Et il existe une réelle demande du marché », assure Youssef Omaïs. Ce dernier a fondé Patisen en 1981 et en demeure l’actionnaire de référence.
En 2013, Patisen affichait un chiffre d’affaires de 143 millions de dollars, pour un bénéfice de 16,77 millions de dollars. L’ambition de son fondateur d’ici cinq à 10 ans ? « Être présent de Dakar à Djibouti et se muer ainsi en champion continental ».
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