Après l’Arabie saoudite et le Bahreïn, le Soudan rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran

Omar el-Béchir, président du Soudan, a annoncé lundi que son pays rompait ses relations diplomatiques avec l’Iran. Une décision similaire à celles prises quelques heures plus tôt par les autorités de l’Arabie Saoudite et de Bahreïn.

Omar El Béchir © Ebrahim Hamid/AFP

Omar El Béchir © Ebrahim Hamid/AFP

Publié le 4 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

« La République du Soudan a déclaré l’ambassadeur d’Iran persona non grata et a exigé que tous les membres de la mission diplomatiques quittent le pays », a indiqué, le 4 janvier, Omar el-Béchir. Le président soudanais a également affirmé que Khartoum a rappelé son ambassadeur d’Iran.

Une rupture de relations diplomatiques avec l’Iran qui intervient quelques heures seulement après l’annonce de la décision similaire par le royaume de Bahreïn, dirigé par une dynastie sunnite.

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Les Émirats arabes unis rappellent leur ambassadeur

« La décision de Bahreïn a été motivée par les attaques lâches contre les représentations diplomatiques saoudiennes en Iran et par l’immixtion iranienne croissante et dangereuse dans les affaires intérieures des pays arabes et du Golfe », selon un communiqué officiel publié moins de 24 heures après la décision de l’Arabie saoudite de rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran.

Se démarquant de l’Arabie saoudite, de Bahreïn et du Soudan, les Émirats arabes unis ont annoncé lundi avoir rappelé leur ambassadeur de Téhéran, sans pour autant rompre les relations diplomatiques avec l’Iran.

Appel à la désescalade 

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Craignant une escalade aux conséquences imprévisibles, la Russie a affirmé être prête à servir d’intermédiaire pour résoudre la crise entre Ryad et Téhéran, deux pôles d’influence dans la région tourmentée du Proche-Orient.

Les États-Unis, alliés des Saoudiens mais qui se sont aussi rapprochés des Iraniens à la faveur de l’accord sur le nucléaire conclu en juillet, ont eux appelé à des mesures positives pour calmer les tensions. La France et l’Allemagne ont également appelé à la désescalade.

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Les réactions virulentes de l’Iran à l’exécution par Ryad du dignitaire chiite Nimr el-Nimr, critique du pouvoir saoudien et les attaques de représailles de manifestants contre l’ambassade saoudienne à Téhéran, partiellement détruite, et le consulat dans la ville iranienne de Machhad ont provoqué l’ire de l’Arabie saoudite et de ses alliés.

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