Maroc : le patrimoine de la Samir mis aux enchères

Un des nombreux créanciers de la raffinerie nationale, qui traîne des dettes de plus de 20 milliards de dirhams (environ 1,86 milliard d’euros), a obtenu une autorisation judiciaire pour une vente aux enchères du mobilier de la compagnie. Un nouveau signe des risques qui pèsent sur la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (Samir).

Vue des unités de raffinages de la Samir. © www.samir.ma

Vue des unités de raffinages de la Samir. © www.samir.ma

fahhd iraqi

Publié le 5 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

Nouveau rebondissement dans l’affaire Samir. Le tribunal de commerce de Casablanca vient d’autoriser l’exécution d’une des nombreuses saisies conservatoires dont fait l’objet la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (Samir).

Une vente publique aux enchères est annoncée le 12 janvier, dans les locaux même de la raffinerie.

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En tout, 69 lots de mobilier de bureau, de matériel informatique et d’équipement de cantine (four à chawarma compris !) pourraient ainsi être liquidés au profit d’un petit créancier : la société Wilshire Corporation en l’occurrence.

Selon les connaisseurs du dossier, il est peu probable de voir l’exécution de cette vente judiciaire aller à son terme. Le tribunal peut, jusqu’à la dernière minute, la suspendre suite à une requête de La Samir, arguant de la procédure de règlement à l’amiable en cours. Mais l’événement démontre que le dépeçage de l’entreprise peut intervenir à tout moment, tant les créanciers et les procédures judiciaires engagées contre le raffineur marocain abondent.

Pertes

Dès août 2015, l’administration des douanes avait créé un précédent. Pour tenter de récupérer une partie des 13 milliards de dirhams réclamés à la Samir, elle avait procédé à une saisie des comptes bancaires de la société. Sans succès : les créances étaient déjà détenues par des sociétés d’affacturage (spécialisées dans le recouvrement de créances).

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Depuis que la raffinerie a annoncé l’arrêt de sa production (en août), les négociations avec le groupe saoudien Corral, actionnaire de référence de la raffinerie (67 %), tournent au dialogue de sourds.

Lors du dernier round de négociations en date, le 29 décembre, les représentants du groupe de Mohammed Al Amoudi ont signifié qu’ils n’opéreraient pas d’augmentation de capital, tant que les saisies requises par l’administration de la Douane ne seraient pas levées. En attendant, La Samir perd chaque jour, selon les experts, quelque 30 millions de dirhams. Et les pertes pour l’année 2015 pourraient atteindre 10 milliards de dirhams.

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