Libye : l’État islamique continue ses attaques en direction des principaux sites pétroliers

Les affrontements se poursuivaient mardi en Libye entre les combattants de la filière libyenne du groupe jihadiste État islamique et les gardes des sites pétroliers autour du port d’al-Sedra, au nord du pays.

En 2014, la Coraf a couvert 65% des besoins nationaux en produits pétroliers raffinés. Cet écart de 35% a été comblé par les importations. © Hussein Malla / AP / SIPA

En 2014, la Coraf a couvert 65% des besoins nationaux en produits pétroliers raffinés. Cet écart de 35% a été comblé par les importations. © Hussein Malla / AP / SIPA

Publié le 5 janvier 2016 Lecture : 2 minutes.

« Les combats continuent entre les gardes des sites pétroliers et les combattants de la filiale libyenne de l’État islamique avec l’appui de l’aviation », a indiqué Ali al-Hassi, le porte-parole des gardes des installations pétrolières, le 5 janvier.

« Les affrontements se déroulent dans une zone à 20 km au sud-ouest d’al-Sedra et nous avons perdu sept de nos hommes », a-t-il précisé.

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Depuis lundi, l’État islamique mènent l’offensive contre d’importantes installations pétrolières contrôlées par le gouvernement reconnu autour des villes d’al-Sedra et à Ras Lanouf.

Situés dans la région du « Croissant pétrolier », sur la côte, les terminaux d’al-Sedra, de Ras Lanouf et de Brega sont les plus importants de Libye et sont donc cruciaux pour l’exportation du pétrole libyen.

Depuis plusieurs semaines que le groupe jihadiste tente une percée vers l’est depuis son bastion de Syrte pour atteindre cette zone du « Croissant pétrolier » où sont situés les principaux terminaux pétroliers.

Deux réservoir de pétrole brut touchés

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Un réservoir de pétrole brut a d’ailleurs été touché mardi, pris dans l’échange de feu près d’al-Sedra entre l’EI et les gardes des installations pétrolières, a indiqué l’agence de presse loyale aux autorités reconnues par la communauté internationale. « Les pompiers n’ont pu accéder au site à cause des combats », a signalé l’agence.

Mohamad al-Manfi, le porte-parole de la Compagnie nationale du pétrole (NOC, branche dépendant de l’Est) , a confirmé l’information, précisant que le réservoir avait été « entièrement détruit par le feu ». Évaluation des pertes : « environ 420 000 barils de pétrole », selon lui.

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Un autre réservoir avait déjà pris feu lundi à Ras Lanouf lors des combats et les pompiers n’avaient pas pu l’éteindre.

Raids aériens de l’armée

Du côté du gouvernement basé dans l’Est, les forces loyales ont affirmé avoir été « attaquées lundi [4 janvier] par un convoi d’une dizaine de véhicules de l’EI » dans la région d’al-Sedra et Ras Lanouf.

Mais des raids aériens avaient été menés contre les positions des jihadistes dans la journée, en soutien aux gardes, selon un responsable de l’armée de l’air de la base aérienne de Misrata (à l’ouest de Syrte).

La base de Misrata est contrôlée par les autorités basées à Tripoli, proches de la coalition de milices Fajr Libya.

En attendant, la NOC appelle le gouvernement basé dans l’Est à aider les gardes des installations pétrolières en leur fournissant « armes, munitions et matériels ».

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