Burundi : pas de reprise des discussions mercredi à Arusha
Les pourparlers destinés à dénouer la grave crise que traverse le Burundi ne reprendront pas comme prévu mercredi à Arusha, en Tanzanie, ont indiqué mardi des représentants du gouvernement burundais et de l’opposition, sans avancer aucune date pour leur reprise.
![Le président ougandais lors des discussions entre l’opposition et les représentants du gouvernement burundais à Entebbe en Ouganda au mois de décembre 2015. © Stephen Wandera / AP / SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/01/07/sipa_ap21838694_000004.jpg)
Le président ougandais lors des discussions entre l’opposition et les représentants du gouvernement burundais à Entebbe en Ouganda au mois de décembre 2015. © Stephen Wandera / AP / SIPA
Après avoir réuni les deux camps fin décembre à Entebbe, en Ouganda, afin de relancer un dialogue bloqué depuis juillet, la médiation du président ougandais Yoweri Museveni avait annoncé une reprise des discussions le 6 janvier à Arusha. Cette date avait immédiatement été dénoncée par le camp du président burundais Pierre Nkurunziza, qui avait expliqué qu’elle n’avait pas fait l’objet d’un « consensus ».
« Le gouvernement du Burundi a dit clairement que la date du 6 janvier n’était pas concertée », a rappelé mardi le responsable de la communication présidentielle, Willy Nyamitwe.
« Il n’y aura pas de dialogue demain ! Le gouvernement du Burundi a écrit le 30 décembre à la ‘facilitation’ ougandaise pour lui demander un report de ce dialogue à la date du 15 janvier, on attend sa réponse », a expliqué de son côté un haut cadre de la présidence burundaise, ayant requis l’anonymat.
Même réponse du côté de l’opposition
L’opposition a de son côté indiqué que les discussions ne pouvaient pas concrètement reprendre mercredi, ajoutant n’avoir aucune information sur une nouvelle date.
« On n’a pas encore reçu d’invitation ce qui signifie que le rendez-vous de demain ne peut plus avoir lieu », a regretté Pancrace Cimpaye, porte-parole du Cnared, plate-forme regroupant l’essentiel de l’opposition burundaise opposée au troisième mandat du président Nkurunziza.
« On n’a rien sur une nouvelle date jusqu’ici. Ce qu’on demande c’est que ces négociations se poursuivent le plus rapidement possible pour mettre fin au calvaire que vit la population qui est en train d’être massacrée par Nkurunziza et ses sbires », a-t-il insisté.
Aucun responsable ougandais n’a pu être joint.
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