Présidentielle en Centrafrique : vers un duel entre Touadéra et Dologuélé au second tour ?
Selon les résultats provisoires et partiels du 1er tour de l’élection présidentielle en Centrafrique, correspondant ce mardi à 53 % des procès-verbaux, Anicet Georges Dologuélé devance très légèrement Faustin Archange Touadéra. Les deux candidats bénéficient d’une avance confortable sur leurs poursuivants.
La publication des résultats du premier tour de l’élection présidentielle centrafricaine se poursuit. Mardi 5 janvier, l’Autorité nationale des élections a procédé au dépouillement de 53 % des procès-verbaux nationaux. Selon les derniers résultats provisoires et partiels publiés à 17 heures, Anicet Georges Dologuélé, comme l’un des favoris du scrutin du 30 décembre, prend la tête avec 179 236 voix devant Faustin Archange Touadéra (178 483 voix).
Ces deux candidats ont une avance très confortable sur leurs poursuivants. En troisième position, Désiré Kolingba pointe à 76 109 voix, juste devant Martin Ziguélé (70 883 voix) et Jean-Serge Bokassa (70 087 voix). Ces derniers pourront-ils refaire leur retard sur le duo de tête à la faveur des votes d’un certain nombre de régions importantes qui n’ont pas encore été comptabilisés (notamment ceux des fiefs de Ziguélé) ?
Dans le camp du candidat du MLPC, on se montre encore confiant tout en s’étonnant des scores réalisés par Touadéra notamment dans certains départements qui lui sont hostiles. L’ancien Premier ministre s’est pour le moment gardé de contester publiquement la crédibilité des résultats annoncés par l’ANE. Sa position changera-t-elle si la tendance n’évolue pas en sa faveur ?
Des résultats très contestés
D’autres ne se sont pas privés de le faire. Lundi, une quinzaine de candidats ont demandé l’arrêt du processus électoral. Reçu le lendemain par le président du Conseil national de transition (CNT), Alexandre-Ferdinand N’Guendet, – qui, comme le gouvernement, « a exhorté l’ANE a poursuivre la proclamation des résultats provisoires », les signataires de cette déclaration ont tenu à clarifier leur démarche.
« Nous ne visons personne mais voulons simplement tirer la sonnette d’alarme pour que les irrégularités constatées au 1er tour ne se reproduisent pas au second », explique à Jeune Afrique Sylvain Patassé, l’un des signataires. Tous devaient être reçus mardi soir par le représentant spécial de l’ONU en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga.
Reste que la démarche de cette quinzaine de candidats, particulièrement critiquée par la communauté internationale, a peu de chances d’aboutir. Karim Meckassoua, lui aussi signataire du communiqué demandant l’arrêt du processus électorale, a semblé faire machine arrière en précisant mardi dans une déclaration qu’il ne visait « pas l’annulation du scrutin ». « Depuis le 30 décembre, je recueille quantité de témoignages, de documents et de preuves d’un détournement du vote à Bangui comme en province. Des procès verbaux ont disparu. Des urnes apparaissent étonnamment vides lorsque d’autres se remplissent, déclare-t-il. Ces cas fondent les requêtes que je compte déposer devant la Cour constitutionnelle. Je suis déterminé à ce que leur examen aboutisse. »
Malgré ce début de polémique, le dépouillement de l’ANE se poursuit et devrait prendre fin d’ici jeudi ou vendredi. La Cour constitutionnelle sera alors chargée de les valider, ou non.
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