Le Maroc table sur un premier trimestre 2016 au ralenti

La valeur ajoutée du secteur agricole marocain reculera de -3,4 % sur les trois premiers mois de l’année, ce qui tirera l’ensemble de l’économie au ralenti à +2,2 %, moitié moins qu’au premier trimestre 2015.

Sur le stand du Maroc au Salon de l’Agriculture, à Paris, en février 2015. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

Sur le stand du Maroc au Salon de l’Agriculture, à Paris, en février 2015. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

Publié le 6 janvier 2016 Lecture : 2 minutes.

Entre janvier et mars 2016, la croissance économique marocaine va pâtir de rendements agricoles moins importants que sur la saison 2014-2015.

« Une baisse conjuguée des rendements et des superficies semées » ainsi qu’une « contraction de plus de 51 % du cumul pluviométrique » entre septembre et décembre entraîneront une baisse des rendements des céréales (blé, orge, maïs), après une saison 2014-2015 à 115 millions de quintaux supérieure aux dix années précédentes. Idem pour les légumineuses et les cultures fourragères dont la production doit se replier.

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Les agrumes, les cultures fruitières et la production animale pourraient tirer leur épingle du jeu.

Mais, « dans l’ensemble, et sous l’hypothèse d’une récolte céréalière en dessous de la moyenne d’environ 15% et d’une croissance modérée des autres productions végétales, la valeur ajoutée agricole s’infléchirait de -3,4%, en variation annuelle, au premier trimestre 2016″, écrit le Haut commissariat au plan (HCP) dans une note publiée cette semaine.

Le recul du secteur agricole va affecter la croissance économique globale du pays. Selon la note du HCP, la croissance du Maroc est attendue à + 2,2% au premier trimestre 2016, moitié moins que les +4,1% enregistrés un an plus tôt et les + 4,7 % enregistrés au quatrième trimestre 2015.

La prévision annuelle est, elle, maintenue à +3 %, a rappelé Mohammed Boussaid, ministre de l’Économie et des Finances, le mardi 05 janvier, confirmant un chiffre déjà indiqué en octobre.

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Activités non-agricoles

L’économie marocaine pourra compter sur la bonne santé des activités non-agricoles, comme l’automobile dans ses branches construction et câblage, les industries manufacturières et les minerais non-métalliques.

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« Le rythme de progression des industries manufacturières devrait légèrement accélérer, pour atteindre +2,1 %, au premier trimestre 2016, en variation annuelle, au lieu de + 1,8 % une année plus tôt. Le secteur minier connaîtrait, également, un mouvement de croissance plus soutenu (+6,1 %, en variation annuelle), sur fond du raffermissement des exportations des minerais non-métalliques. Quant aux services, leur valeur ajoutée croîtrait au même rythme que celui enregistré au quatrième trimestre 2015, contribuant pour presque la moitié à la croissance économique globale », souligne le HCP.

Le PIB marocain a crû de +4,9 % en moyenne annuelle entre 2005 et 2009, et se situait entre 3,8 et 5,2 % par an de 2010 à 2014, avec un plus bas de 2,4 % enregistré en 2014. L’année 2015 s’est distinguée avec un rebond de +5 %, a également confirmé Mohammed Boussaid mardi.

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