Nouvelles accusations de viols en Centrafrique : « les sanctions seront fortes », selon la Minusca

Après les nouvelles allégations d’abus sexuels commis par les forces internationales dans le pays, Parfait Onanga-Anyanga, chef de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), a prévenu mercredi que les Casques bleus qui seront reconnus responsables de viol seront sévèrement punis.

Des soldats de la Minusca au PK5, à Bangui. © Anthony Fouchard/ AP/SIPA

Des soldats de la Minusca au PK5, à Bangui. © Anthony Fouchard/ AP/SIPA

Publié le 6 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

« Nous sommes venus dans ce pays [la Centrafrique] pour aider une population qui est déjà meurtrie. Il est absolument inacceptable qu’un seul, un seul soldat du maintien de la paix soit impliqué dans ces actes horribles », s’est indigné, le 6 janvier, Parfait Onanga-Anyanga, chef de la Minusca, lors d’un point presse à Bangui.

Une déclaration qui intervient après les nouvelles allégations d’abus sexuels commis par des Casques bleus et forces internationales dans le pays. Rien n’a été, pour l’instant, établi mais Parfait Onanga-Anyanga a estimé que « dans le doute, nous prenons le parti des victimes », assurant que « les sanctions seront fortes dès que les responsabilités seront établies ».

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Des troupes du Maroc, du Gabon et d’Égypte soupçonnées ?

L’ONU a annoncé avoir ouvert une enquête visant les Casques bleus de trois pays participant à la Minusca, sans préciser de quels contingents il s’agissait ni combien d’hommes étaient impliqués. Mais selon des sources à l’ONU, il s’agit de soldats du Maroc, du Gabon et d’Égypte.

La Minusca a indiqué par ailleurs dans un communiqué mardi soir que des « forces internationales » à Bangui font également l’objet d’une enquête.

Interrogé sur les « forces internationales » visées, Parfait Onanga-Anyanga s’est contenté d’une réponse vague : « Les allégations semblent indiquer que les forces impliquées ne sont pas seulement des forces de la Minusca ».

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Une « affaire différente »

Je travaillerai avec tous les partenaires ici en Centrafrique pour établir l’étendue de la responsabilité » de chacun.

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Contacté au téléphone, un officier de la force française, seule armée étrangère déployée aux côtés de la Minusca en Centrafrique, a affirmé n’avoir « connaissance d’aucun nouveau cas impliquant la force Sangaris ».

« L’affaire dans laquelle sont impliquées des troupes Sangaris est différente (…) et elle est actuellement traitée à Paris », a précisé cette source en référence au récent scandale retentissant de viols d’enfants impliquant des soldats français déployés sous commandement français en Centrafrique.

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