La Banque centrale d’Algérie va injecter des liquidités dans le secteur financier

Une première depuis 2001. La mesure vise à contre-carrer la baisse des liquidités des banques et des établissements financiers, en recul d’un tiers sur un an.

Au premier semestre 2015, le dinar a perdu 22% face au dollar, d’après la Banque centrale. © Farouk Batiche/AFP

Au premier semestre 2015, le dinar a perdu 22% face au dollar, d’après la Banque centrale. © Farouk Batiche/AFP

Publié le 6 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

La Banque centrale algérienne compte injecter, à partir de février prochain, des liquidités pour refinancer les banques du pays dont les ressources se sont contractées en 2015, a fait savoir ce mercredi le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, à l’occasion d’une réunion avec les directions de banques et établissements financiers en activité en Algérie.

« Les banques n’ont pas eu recours à la Banque centrale pour se refinancer depuis 2001 », a-t-il indiqué, selon des propos rapportés par l’agence officielle APS.

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La mesure vise à contre-carrer la baisse des liquidités de ces établissements. Fin septembre 2015, la liquidité globale des banques s’est établi à 1 828 milliards de dinars (15,3 milliards d’euros) contre 2 730 milliards un an plus tôt. « La forte baisse des dépôts du secteur des hydrocarbures en est la principale cause », note le rapport de la Banque centrale présenté par Mohamed Laksaci à cette occasion.

Crédits insoutenables

« Eu égard [à ce] choc externe violent, le rythme d’expansion des crédits à l’économie ne semble pas être soutenable sans le recours de certaines banques au refinancement auprès de la Banque d’Algérie », note encore le rapport, cité par APS.

Les crédits accordés au secteur public ont été de l’ordre de 3 865 milliards de dinars à fin septembre 2015 contre 3 382 milliards de dinars à fin décembre 2014, soit une hausse de -14,3 %.

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Une baisse du financement au secteur public compensée en partie par la résilience des opérateurs privés. Le montant des crédits contractés par le secteur privé est en revanche en hausse à 3 058 milliards de dinars à fin septembre 2015 contre 2 717 milliards de dinars fin décembre 2014, soit une croissance de 12,5 %.

Mohamed Laksaci Laksaci a indiqué, par ailleurs, qu’une opération d’audit des banques serait lancée prochainement afin d’évaluer la résilience des banques et leur capacité à faire face au choc externe, rapporte l’APS.

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