Libye : plusieurs réservoirs pétroliers ont pris feu dans le Nord après des attaques de Daesh

Au moins quatre réservoirs de brut ont pris feu mercredi autour des ports d’Al-Sedra et Ras Lanouf, dans le nord de la Libye, conséquence des attaques de l’État islamique (Daesh, selon son acronyme arabe). L’émissaire des Nations unies, Martin Kober, a lancé un avertissement aux autorités libyennes.

Plusieurs réservoirs en feu autour des villes d’al-Sedra, en Libye, le 5 janvier 2016. © [capture de vidéo / Facebook]

Plusieurs réservoirs en feu autour des villes d’al-Sedra, en Libye, le 5 janvier 2016. © [capture de vidéo / Facebook]

Publié le 6 janvier 2016 Lecture : 2 minutes.

Selon un communiqué de la NOC (branche dépendant des autorités de l’Est reconnues par la communauté internationales) daté du 6 janvier, quatre réservoirs ont pris feu lundi en raison des combats autour du terminal d’Al-Sedra, le plus grand site de stockage de pétrole en Libye, et celui de Ras Lanouf, situés à l’est de Syrte.

« Nous avons perdu dix de nos hommes depuis le début de l’attaque de l’EI lundi visant les terminaux », a indiqué à l’AFP un porte-parole des gardes des installations pétrolières présent à Al-Sedra, Ali al-Hassi.

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Il n’était pas clair dans l’immédiat si les combats, qui ont eu lieu aussi mardi, continuaient mercredi entre l’EI et les gardes des installations. Ces derniers reçoivent un appui aérien de la part des forces stationnées dans la base de Misrata (à 200 km à l’est de Tripoli), selon un responsable de l’armée de l’air. Une base contrôlée par Fajr Libya, une coalition de milices qui s’est emparée de Tripoli à l’été 2014 et y a installé un gouvernement, concurrent de celui exilé dans l’Est, à Tobrouk, lequel a aussi ses propres forces armées.

Les Nations unies tirent le signal d’alarme

Ces affrontements surviennent au moment où l’ONU s’efforce de mettre en place un gouvernement d’union nationale dans ce pays en proie au chaos où deux autorités rivales – l’une basée dans l’Est et reconnue par la communauté internationale, l’autre siégeant dans la capitale Tripoli – se disputent le pouvoir.

L’émissaire de l’ONU Martin Kobler a de nouveau souligné, dans un communiqué publié dans la nuit du 5 au 6 janvier, la nécessité pour le Parlement libyen légitime, basé dans l’Est, d’approuver rapidement la formation de ce gouvernement. « Chaque jour qui passe sans que l’accord soit entériné est un jour de gagné pour l’EI » qui contrôle déjà la ville de Syrte, à 450 kilomètres à l’est de Tripoli, a averti le diplomate allemand.

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L’accord politique signé sous l’égide de l’ONU le 17 décembre dernier au Maroc entre les membres des deux Parlements rivaux et représentants de la société civile libyenne, prévoyant la formation d’un gouvernement d’entente nationale basé à Tripoli, doit être soumis à l’approbation du Parlement de Tobrouk le 17 janvier.

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