Nigeria : sept personnes tuées par Boko Haram dans le Nord-Est

Sept personnes ont été tuées mardi au Nigeria dans les premières attaques menées par Boko Haram depuis l’affirmation, en décembre, du président Muhammadu Buhari, que le groupe islamiste avait été « techniquement » vaincu, ont rapporté des habitants mercredi.

Des réfugiés nigérians après une attaque de Boko Haram (photo d’illustration). © Jossy Ola/AP/SIPA

Des réfugiés nigérians après une attaque de Boko Haram (photo d’illustration). © Jossy Ola/AP/SIPA

Publié le 6 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

Ces attaques, les premières menées en 2016, ont eu lieu le 5 janvier dans l’État de Borno, dans le nord-est du Nigeria, non loin de la forêt de Sambisa, fief historique de Boko Haram, où l’armée mène régulièrement des raids afin de chasser les derniers insurgés.

La première attaque a eu lieu dans le village d’Izgeki, selon un habitant du nom d’Isyaku qui se trouve à Mubi, dans l’État voisin d’Adamawa.

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« J’ai été informé par des gens de ma famille qui ont fui l’attaque (….). Des hommes armés de Boko Haram ont attaqué Izgeki (…) à vélo, mardi matin, ils ont tué deux personnes », a-t-il déclaré à l’AFP.

« À cause de cette attaque, les villageois ont traversé la rivière. Les hommes armés les ont poursuivis. L’un d’entre eux qui avait une ceinture d’explosifs s’est fait sauter près du marché, il a tué cinq personnes », a-t-il poursuivi.

Deuxième attaque

Selon Ayuba Chibok, du village de Chibok, une autre attaque a eu lieu dans le village de Nchiha –également situé dans l’État de Borno– mardi vers 22h00 locales (21H00 GMT). « Heureusement personne n’a été blessé, mais ils ont pris la nourriture et ils ont brûlé une grande partie du village », a-t-il précisé.

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Boko Haram « destabilisé » mais « pas vaincu » 

Pour Jacob Zenn, spécialiste des questions de sécurité en Afrique à la fondation Jamestown à Washington, la stratégie mise au point par le président Buhari fonctionne, mais si le groupe islamiste est « déstabilisé », il n’a pas été vaincu pour autant.

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« Boko Haram pourrait recommencer à se cacher, comme après l’instauration de l’État d’urgence en 2013, et attendre que les forces de l’ordre baissent la garde avec le temps », a-t-il déclaré à l’AFP.

« La menace de Boko Haram n’a pas arrêté de fluctuer ces cinq dernières années. Donc si Boko Haram est en recul en ce moment, le groupe pourrait avoir de nouvelles tactiques et stratégies et prévoir de revenir encore plus fort qu’avant », a ajouté Jacob Zenn.

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