[Infographie] Afrique subsaharienne : un rebond de la croissance attendu en 2016
Alors qu’elle a revu sa perspective mondiale à la baisse, la Banque mondiale parie sur une hausse de la croissance en Afrique subsaharienne à 4,2 % en 2016, contre 3,5 % en 2015.
Le rythme de croissance de l’économie africaine devrait reprendre des couleurs en 2016, après une année 2015 marquée par la plus faible croissance régionale depuis 2009 : 3,5 %, soit 20 points de base de moins que les 3,7 % que la Banque mondiale annonçait encore en octobre dernier.
La croissance en Afrique subsaharienne devrait atteindre +4,2 % en 2016, « à la faveur de la stabilisation des prix des matières premières et d’une amélioration de la fourniture d’électricité dans beaucoup de pays », a annoncé la Banque mondiale le 6 janvier, lors de la publication du rapport Perspectives économiques mondiales.
En 2015, la zone a pâti de la baisse du prix des matières premières et du ralentissement de l’économie de ses principaux partenaires commerciaux, sans parler de l’impact négatif de l’épidémie d’Ebola (-20 % de croissance en Sierra Leone, seulement +0,4 % en Guinée), et des insuffisances récurrentes en matières d’infrastructures et d’approvisionnement électrique.
La reprise en Afrique subsaharienne devrait être plus rapide que la moyenne mondiale (+2,9 % en 2016 contre 2,4 % en 2015). La croissance dans la région, en 2016, devrait être toutefois inférieure à celle de régions telles que l’Asie du Sud (+7,3 %), l’Asie de l’Est (+6,3 %), la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (+5,1 % notamment du fait de la levée des sanctions à l’encontre de l’Iran).
Camaïeux
Cliquez sur la carte ci-dessous pour afficher les pays subsahariens (en vert) dont la croissance (exprimée en pourcentage de progression du PIB) doit s’accélérer en 2016, et ceux (en rouge) dont la croissance va ralentir (données indisponibles pour le Congo Brazzaville, la Centrafrique, le Soudan du Sud, le Liberia et la Somalie) :
Les meilleurs élèves attendus en 2016 sont : la Côte d’Ivoire (+8,3 %), l’Éthiopie (+10,2 %), le Mozambique (+6,5 %), le Rwanda (+7,6 %) et la Tanzanie (+7,2 %).
La croissance demeurera plus faible « dans les pays exportateurs de pétrole du fait de la hausse des coûts des carburants liée à la suppression des subventions et à la dépréciation des monnaies », anticipe la Banque mondiale.
Des risques pèseront, enfin, sur ces prévisions régionales, qu’ils soient terroristes avec Boko Haram au Cameroun, au Niger, au Nigéria et au Tchad, ou conjoncturels (électricité, prix du pétrole, demande externe en matières premières).
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