France : un homme abattu devant un commissariat de police de Paris

Un homme a été abattu devant un commissariat de police du 18e arrondissement à Paris ce jeudi. Selon le ministère de l’Intérieur, l’assaillant était armé d’un hachoir et d’un gilet explosif factice. Il aurait crié « Allah Akbar » en tentant d’agresser un policier. 

Le quartier de Barbes-Rochechouart bouclé par les forces de police le 7 janvier 2016 à Paris. Photo d’illustration. © AFP

Le quartier de Barbes-Rochechouart bouclé par les forces de police le 7 janvier 2016 à Paris. Photo d’illustration. © AFP

Publié le 7 janvier 2016 Lecture : 2 minutes.

Un assaillant, qui n’a pas été identifié, a tenté « jeudi matin (7 janvier) d’agresser un policier à l’accueil du commissariat avant d’être atteint par des tirs de riposte des policiers. (…) Il aurait crié ‘Allah Akbar’ (Dieu est grand) », a expliqué Henry Brandet, le porte-parole du ministère de l’Intérieur. Peu après, ce dernier et une source judiciaire ont affirmé à l’AFP que la ceinture explosive de l’assaillant était factice. Il s’agissait d’une pochette scotchée sous son manteau d’où sortait un fil, mais sans explosif.

L’assaillant portait en plus du dispositif factice un hachoir, a ensuite indiqué une source judiciaire à l’AFP. Puis le procureur de la République de Paris, François Molins, a confirmé dans l’après-midi qu’un papier avec un drapeau du groupe État islamique et une revendication « non équivoque » en langue arabe ont été retrouvés sur le corps de l’assaillant abattu par des policiers.

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Bernard Cazeneuve s’est rapidement rendu sur place. La circulation a été bloquée par la police dans le quartier, sur les boulevards Rochechouart, Barbès, Magenta, Ornano et Chapelle, indique une habitante du 18e arrondissement.

« Les gens se sont mis à courir dans tous les sens »

« À deux rues de la rue de la Goutte d’or, le périmètre est bloqué par des dizaines de policiers, tous en gilet pare-balles, certains portant un casque », rapporte Marie Giffard, journaliste de l’AFP, présente sur place. Shany Hasraf, vendeur dans un magasin de téléphonie mobile sur le boulevard Barbès explique, toujours à l’AFP : « J’ai entendu un ou deux coups de feu vers 12h15 je crois, puis les gens se sont mis à courir dans tous les sens et maintenant ils sont tous rassemblés ici ».

Nordine Aouissi, 18 ans, vit au 28-32, rue de la Goutte d’or, juste à côté du commissariat. « J’ai entendu trois coups de feu : d’abord un, puis quelques secondes après deux autres coups de feu rapprochés », dit-il. « J’ai pris ma petite sœur par le bras, je l’ai laissée dans la loge à l’abri puis je suis allé voir. J’ai vu un homme couché mais il n’avait pas d’arme, et deux policiers qui le tenaient en joue. Ils nous ont dit de rentrer, qu’il avait peut-être une ceinture explosive. En fait il (l’assaillant) a essayé de pénétrer dans le commissariat et les coups de feu, c’est la police qui l’a tué ».

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L’attaque s’est déroulée le jour anniversaire de l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 perpétré par deux frères au nom du prophète Mahomet et peu après une cérémonie présidentielle devant les forces de sécurité à Paris au cours de laquelle François Hollande a rappelé que le terrorisme n’a pas fini de faire peser sur notre pays une menace redoutable.

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