BTP : un égyptien bientôt premier ?

Alors que les groupes sud-africains enregistrent un tassement de leur activité, Orascom Construction Industries prend la deuxième place.

Les travaux d’infrastructures, tels que la construction du port de Tanger Med, alimentent l’activité du BTP africain.

Les travaux d’infrastructures, tels que la construction du port de Tanger Med, alimentent l’activité du BTP africain.

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 30 novembre 2011 Lecture : 1 minute.

Il s’en est fallu de peu, cette année, pour que la place de numéro un africain du secteur de la construction ne soit raflée par l’égyptien Orascom Construction Industries (OCI). À 100 millions de dollars près, l’autre grande entreprise de la famille Sawiris (avec les télécoms et le tourisme), dirigée par Nassef Sawiris, talonne désormais par le chiffre d’affaires le sud-africain Murray & Roberts… et le dépasse largement par les bénéfices.

Le chiffre d’affaires cumulé des 50 premières entreprises africaines de BTP atteint 36,3 milliards de dollars.

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OCI a connu en 2010 une progression de 28 % de ses revenus et de 37 % de son résultat net. Mieux : malgré la crise politique puis économique traversée par son pays, le groupe est parvenu à poursuivre sa croissance au premier semestre 2011, en raison de la progression spectaculaire de l’activité engrais dans son chiffre d’affaires. Une activité qu’il a développée jusqu’au Brésil, l’un des principaux pays agricoles au monde.

Boom annoncé

Globalement, le secteur de la construction a connu une embellie en 2010, après deux années très difficiles. À la faveur de la reprise économique enregistrée dans la plupart des pays africains et dans le monde, les chantiers se sont multipliés. Mais la situation s’est révélée plus complexe. En Afrique du Sud, avec la fin de l’effet Coupe du monde, qui avait permis aux constructeurs de passer la crise de 2008-2009 au mieux, les carnets de commande se sont nettement réduits. La crise à Dubaï a également terni l’activité de nombre de compagnies africaines de premier plan qui s’étaient développées dans l’émirat ces dernières années. Et la concurrence croissante dans les BTP africains a également tendance à réduire les marges. À moyen terme, le principal espoir tient dans le boom annoncé des infrastructures au sud du Sahara : pour cette raison, les plus grands groupes africains jouent la carte de l’internationalisation.

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