Hydrocarbures : les barils bougent
Retrait des uns, avancée des autres : le secteur pétrolier a continué sa mue en 2010. Et consacré l’avènement de nouveaux pays producteurs.
![En Ouganda comme en Angola (photo), Total fait partie des acteurs les plus actifs dans l’exploration. © Total.com](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/11/30/total_pazflor.jpg)
En Ouganda comme en Angola (photo), Total fait partie des acteurs les plus actifs dans l’exploration. © Total.com
Ça bouge dans le pétrole africain ! Pas tant du côté des compagnies nationales, dont les plus importantes – l’algérienne Sonatrach et l’angolaise Sonangol – continuent à dominer notre classement, mais du côté du secteur privé. Dans le domaine de l’exploration et du forage, le champ Jubilee, exploité par Tullow Oil, est entré en production en fin d’année 2010, consacrant au passage le Ghana comme nouveau pays producteur : en octobre, 85 000 barils en étaient extraits chaque jour.
Le chiffre d’affaires cumulé des 50 premières entreprises pétrolières africaines est de 126,1 milliards de dollars.
En ce qui concerne les fusions-acquisitions aussi, l’année a été riche. En Ouganda, Tullow a cédé en mars 2011 deux tiers de ses parts dans plusieurs champs du lac Albert, au français Total et au chinois Cnooc, pour 2,9 milliards de dollars. De son côté, Shell a mis en vente plusieurs puits au Nigeria, dont certains ont été rachetés pour 373 millions de dollars par Seplat, une nouvelle société détenue à hauteur de 45 % par le français Maurel & Prom. Dans l’aval, le géant britannico-néerlandais a finalisé début 2011 la cession de ses stations-services africaines à un consortium mené par le négociant suisse Vitol, pour 1 milliard de dollars.
Plus profond, plus loin
Ainsi, la montée de nouveaux acteurs dessine la nouvelle physionomie d’un secteur du pétrole africain qui se porte plutôt bien. Dopés par un baril qui reste tout de même, malgré les hauts et les bas, au-dessus des 100 dollars, les producteurs d’or noir peuvent aisément espérer forer plus profond encore, et dans de nouvelles contrées. En revanche, les raffineurs, coincés entre les producteurs et les distributeurs, continuent à souffrir, malgré les énormes besoins de raffinage du continent, aujourd’hui non satisfaits localement. Avec de grandes disparités entre le marocain Samir, qui s’est fortement modernisé et affiche à nouveau un résultat net positif, et ses confrères ivoiriens et tunisiens, dont la santé est fragile.
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