Le FMI invite la Cemac à accélérer sa diversification économique

Le faible niveau des cours du pétrole est « une nouvelle réalité » pour les pays d’Afrique centrale, a déclaré Christine Lagarde. La directrice générale du FMI, en visite au Cameroun, a invité les pays de la Cemac dont les économies dépendent des hydrocarbures à accélérer leur diversification.

Cours de clôture à New York en août 2015. © Richard Drew/AP/SIPA

Cours de clôture à New York en août 2015. © Richard Drew/AP/SIPA

Publié le 8 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

La faiblesse des cours du pétrole constitue « une nouvelle réalité » pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), a estimé la directrice du FMI, Christine Lagarde, de passage au Cameroun, rapporte Reuters.

Les cours s’approchent dangereusement de la barre des 30 dollars le baril. Les cours du Brent et du WTI ont atteint le 07 janvier de nouveaux plus bas en respectivement onze ans et demi et douze ans. Ils s’échangaient ce vendredi autour de 33,78 dollars et 33,25 dollars le baril respectivement.

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« Le pétrole représente aujourd’hui environ 70 % des exportations de la Cemac et plus d’un tiers de ses recettes budgétaires. Il va de soi que la chute des cours constitue un énorme défi », a expliqué Christine Lagarde. Selon la patronne de l’institution de Bretton Woods, les États de la zone devront viser une diversification accrue de leurs activités, des dépenses publiques plus restreintes et un approfondissement des échanges commerciaux, a-t-elle diagnostiqué.

Attaques

L’autre source d’inquiétude économique, a encore indiqué Christine Lagarde, vient du groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui sévit notamment au Cameroun et au Tchad, dont les attaques ont perturbé l’activité économique et exigé une augmentation des dépenses militaires.  « Ces dépenses ont un effet d’éviction sur les crédits dans des domaines cruciaux tels que l’éducation et la santé », a-t-elle regretté.

La croissance de la Cemac a décroché de deux points et demi en 2015. Elle s’établit à 2,4 % du PIB, rapportait la banque centrale commune aux six États d’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) au terme de son dernier comité de politique monétaire de l’année, le 17 décembre.

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Ces prévisions sont supérieures à celle du FMI qui table sur seulement 2 % de croissance en 2015.

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