RDC : les plans de l’opposant Étienne Tshisekedi pour 2016

En convalescence à Bruxelles, l’opposant historique Étienne Tshisekedi a annoncé samedi, une fois de plus, son retour imminent en RDC. Le leader de l’UDPS a également préconisé, dans son message de voeux, le rassemblement de « toutes les forces acquises au changement » pour exiger notamment la tenue des élections dans les délais constitutionnels.

L’opposant congolais Étienne Tshisekedi, le 26 novembre 2011 à Kinshasa. © Gwenn Dubourthoumieu/J.A

L’opposant congolais Étienne Tshisekedi, le 26 novembre 2011 à Kinshasa. © Gwenn Dubourthoumieu/J.A

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Publié le 11 janvier 2016 Lecture : 3 minutes.

En RDC, le jeu du chat et de la souris continue entre le président Joseph Kabila et l’opposant Étienne Tshisekedi. Ce dernier accuse désormais le chef de l’État de « [multiplier] des actes inacceptables d’intimidation, de manipulation et de provocation pour détourner les nobles objectifs préconisés par le dialogue [politique annoncé] », le soupçonnant de vouloir « perpétuer son règne ».

Dans un message de vœux (écrit et vidéo) au peuple congolais rendu public le 9 janvier, dont Jeune Afrique s’est procuré l’intégralité, le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principal parti de l’opposition congolaise, a dévoilé ses intentions pour l’année 2016.

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  • Retour imminent au pays

L’opposant historique se trouve à Bruxelles depuis la mi-août pour des raisons de santé. « Aujourd’hui, il va mieux », assure l’un de ses proches. Mais quand est-ce qu’il compte regagner Kinshasa ?Pour l’instant, aucune date n’est avancée.

« J’annonce pour proche mon retour au pays, s’est contenté d’indiquer Étienne Tshisekedi à ses partisans. Je viens me joindre à vous pour qu’ensemble nous volions au secours du navire Congo qui tangue, secoué par des vagues et des tempêtes. »

Un retour souhaité par le pouvoir qui espère que le chef de l’UDPS prendra part au dialogue politique préconisé par le président Joseph Kabila. Des pourparlers boudés par une bonne frange de l’opposition et de la société civile congolaise, regroupée au sein du Front citoyen 2016.

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« La position de mon parti, maintes fois réitérée, était de voir ce forum se tenir sous la médiation internationale, à Kinshasa, et avec comme témoin l’ensemble de notre peuple (…). Force est de constater que les Nations unies, auxquelles nous nous sommes adressés, afin de nous accompagner dans cette démarche par la désignation d’un facilitateur, demeurent à ce jour sans solution », déplore pour sa part le « Sphinx de Limété ».

  • Rassembler « toutes les forces acquises au changement »

Mais Étienne Tshisekedi n’a pas adhéré au Front citoyen 2016. Se considérant comme « le chef du camp de changement », il voudrait lui en créer un autre : « Je prendrai incessamment l’initiative de rassembler et de canaliser les énergies de toutes les forces acquises au changement pour qu’ensemble nous puissions défendre valablement les valeurs de la République, scellées dans notre Constitution, obtenir un consensus sur un processus électoral crédible, nous impliquer dans l’organisation des élections présidentielle et les législatives dans les délais constitutionnels et dans un climat apaisé. »

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L’opposant estime également que « seul le peuple constitue l’ultime recours » face aux « obstacles à la réalisation du dialogue tant souhaité. Va-t-il lancer un « mot d’ordre » à ses partisans pour exiger que le dialogue préconisé conduise à la tenue des législatives et de la présidentielle dans les délais constitutionnels ? La stratégie n’a pas été dévoilée.

  • Régler le contentieux électoral de 2011 et réformer la Commission électorale nationale indépendante

En attendant, Étienne Tshisekedi qui s’estime toujours comme étant le « président élu » à l’issue de la dernière présidentielle, souhaite que le contentieux électoral de 2011 soit levé avant d’engager le pays vers un nouveau processus.

Et pour que les élections à venir soient « [exemptes] des tripatouillages des résultats et des violences », le président de l’UDPS plaide enfin pour la refonte de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Ce n’est que de la sorte, selon Étienne Tshisekedi, que les scrutins prévus en 2016 – présidentielle et législatives notamment – se dérouleront dans un climat apaisé et favoriseront le « transfert pacifique du pouvoir dans le respect de l’expression [du] peuple ».

Intégralité du message de vœux d’Étienne Tshisekedi

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