États-Unis : Barack Obama appelle les Américains à ne pas céder à la peur face au terrorisme
C’était son dernier discours sur l’état de l’Union. Dans une référence à peine voilée à ses adversaires républicains, le président des États-Unis Barack Obama a appelé mardi soir les Américains à ne pas succomber aux peurs.
Ce rendez-vous traditionnel, était pour Barack Obama la dernière occasion de s’adresser aux Américains en prime time avant que Washington et le reste du pays ne bascule complètement dans une véritable frénésie électorale marquée par le début des primaires le 1er février prochain dans l’Iowa.
Déterminé à marquer le contraste avec les républicains qui espèrent lui succéder à la Maison Blanche en 2017, le président démocrate, très à l’aise, a exhorté, au soir du 12 janvier, l’Amérique à ne pas céder à la peur, notamment face à la menace du groupe jihadiste État islamique.
À l’attention de ses adversaires républicains, Barack Obama a mis en garde, à la tribune du Congrès, contre les déclaration excessives sur l’EI selon lesquelles le monde serait engagé dans « la Troisième guerre mondiale ». « Elles font le jeu » des jihadistes, a-t-il averti.
Si vous doutez de l’engagement de l’Amérique…demandez à Oussama Ben Laden!
« Des masses de combattants à l’arrière de pick-ups et des esprits torturés complotant dans des appartements ou des garages posent un énorme danger pour les civils et doivent être arrêtés. Mais ils ne représentent pas une menace existentielle pour notre nation », a-t-il martelé lors de son ultime discours sur l’état de l’Union.
Sûr de son effet, il a ajouté: « Si vous doutez de l’engagement de l’Amérique — ou du mien — pour que justice soit faite, demandez à Oussama Ben Laden ! »
Au début du mois de décembre, la Maison Blanche avait dénoncé les propos « cyniques » et « destructeurs » de Donald trump après sa proposition visant à interdire temporairement l’entrée des Etats-Unis aux musulmans, sur fond de crainte d’attentats jihadistes.
Dans les tribunes du public étaient présents plusieurs femmes musulmanes en hijab, invitées par des élus démocrates, ainsi qu’un réfugié syrien récemment arrivé aux Etats-Unis. Un geste symbolique quand, deux jours plus tôt, une femme musulmane avait été priée de quitter un meeting de Donald Trump après s’être lever pour protester en silence contre le candidat républicain à la Maison Blanche.
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