Détournement du logo Fly Emirates : la chanteuse M.I.A. répond au PSG

Il y a quelque jours, la chanteuse britannique révélait que le PSG demandait la suppression de son clip « Borders » parce qu’elle y portait un maillot du club, dont le logo du sponsor Fly Emirates était détourné. Dans une interview, elle est revenue sur la polémique en expliquant sa démarche artistique.

La chanteuse M.I.A. © Capture d’écran Instagram.

La chanteuse M.I.A. © Capture d’écran Instagram.

Publié le 13 janvier 2016 Lecture : 2 minutes.

Dans son clip Borders, paru en novembre, la chanteuse M.I.A. s’est attaquée à la thématique des migrants, dénonçant leur condition de vie et la façon dont ils sont traités par les autorités de nombreux pays. Dans la vidéo, à deux reprises elle arbore un maillot du club de foot parisien sur lequel le logo du sponsor est détourné, Fly Emirates devenant Fly Pirates.

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Dans un post Instagram, elle avait révélé que l’image avait fortement déplu au club de football. « Le PSG demande la suppression de la vidéo dans les 24 heures à cause de ce t shirt que j’ai acheté lors d’une escale au Qatar en allant vers le lieu de tournage (du clip, NDLR). Ils ont des joueurs de seconde génération d’immigrés. Que pensez-vous que je devrais faire ? »

Puis, dans la foulée, sur Twitter, elle avait partagé la lettre qu’elle avait reçue des avocats du PSG, très mécontents que les sponsors du club (Nike, Fly Emirates et la Banque nationale du Qatar) soient mêlés à un tel sujet.

https://twitter.com/MIAuniverse/status/686495194255126528/photo/1?ref_src=twsrc^tfw

Le lendemain, après s’être contentée de rendre publique cette polémique, la chanteuse est passée à l’offensive. Dans une interview accordée le 12 janvier au site d’information indépendant Democracy Now ! elle est revenue sur la controverse.

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Selon elle, les vêtements qu’elle porte dans son clip doivent être compris comme l’expression d’un phénomène global, ils symbolisent « l’uniforme des gens pauvres dans le monde ». Et d’expliquer : « Évidemment, je ne veux pas parler de mode, mais c’est une question de mode. Vous savez, ce n’est q’un t-shirt. Et l’image et le message les plus importants de la vidéo sont complètement ignorés. Ça leur est passé au-dessus la tête. (…) Si vous regardez les pays du Tiers monde comme un ensemble, et pas seulement la question des réfugiés, ou si vous regardez les zones de guerre ou les bidonvilles, vous le savez : vous trouverez des vêtements de sports, dans les familles de la classe moyenne et de la classe au-dessus, quelle que soit la situation démographique du pays en question. Le vêtement de sport est juste devenu international, c’est l’uniforme national et universel pour tout le monde. »

En ce qui concerne le PSG, elle ajoute : « Je pense que que vouloir contrôler ça est une chose vraiment stupide. Vous savez, je ne peux pas contrôler quelque chose comme ça. C’est une manière réaliste de représenter la communauté des migrants. »

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