Bombardier réorganise sa distribution en Afrique du Nord et au Moyen-Orient

Le groupe aéronautique canadien Bombardier, en profonde restructuration, a mis fin mercredi à son partenariat avec TAG Aeronautics, chargé depuis 1977 de commercialiser ses avions d’affaires dans 21 pays en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Ligne d’assemblage de Bombardier à Mirabel, au Québec, le 18 décembre 2015. © Ryan Remiorz/AP/SIPA

Ligne d’assemblage de Bombardier à Mirabel, au Québec, le 18 décembre 2015. © Ryan Remiorz/AP/SIPA

Publié le 14 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

Le groupe aéronautique canadien Bombardier, en profonde restructuration, a mis fin mercredi à son partenariat avec TAG Aeronautics, chargé depuis 1977 de commercialiser ses avions d’affaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, gérant désormais lui-même la vente de ses appareils dans cette région.

« Nous changeons notre stratégie commerciale pour nous concentrer davantage sur les canaux de vente directe », ce qui permet d’accroître les marges, a déclaré David Coleal, président de Bombardier Avions d’affaires.

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« Nous comprenons les nouveaux principes de Bombardier et sa nouvelle démarche de vente en réponse à l’évolution des conditions du marché », a dit de son côté Mansour Ojjeh, PDG de TAG Group, dans un communiqué conjoint.

Sans en préciser le nombre, Bombardier a indiqué que la résiliation d’ententes commerciales, telle que celle avec TAG, allait entraîner « l’annulation de 24 commandes fermes d’une valeur totale de 1,75 milliard de dollars américains (1,61 md EUR) au prix affiché de 2015 ».

Trente autres commandes optionnelles ont également été annulées, a précisé la société québécoise.

Meilleures marges

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« Bombardier prévoit d’obtenir de meilleures marges en revendant (lui-même, NDLR) ces unités », a souligné l’avionneur.

Selon David Coleal, « la restructuration de ces ententes commerciales liées à la vente d’avions renforcera notre exploitation et notre rentabilité à long terme ».

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Cette restructuration commerciale va générer des charges avant impôt de 278 millions de dollars américains au quatrième trimestre de 2015, dont environ 145 millions de dollars en charges hors trésorerie, a souligné le groupe.

En novembre dernier, le groupe basé à Montréal avait annoncé une profonde réorganisation, après avoir déjà procédé à la nomination d’Alain Bellemare à sa tête, en remplacement de Pierre Beaudoin, héritier du fondateur de l’entreprise Joseph Armand Bombardier.

Le groupe aéronautique est désormais articulé entre la maison mère Bombardier Inc (avions d’affaires et spécialisés), la filiale BT Holdco (ferroviaire) et la société chapeautant le programme CSeries (monocouloirs de 100 à 150 passagers).

Le marché accueillait négativement l’annulation des commandes: le titre perdait 1,64% mercredi matin, à 1,20 dollar à la Bourse de Toronto vers 16H30 GMT.

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