L’ex chef rebelle angolais Jonas Savimbi dans « Call of Duty », la justice française saisie

Sa représentation dans le jeu vidéo à succès déplaît fortement à sa famille, installée en région parisienne, qui a saisi jeudi la justice française.

Jonas Savimbi, ancien leader de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), 8 janvier 1997. © SASA KRALJ/AP/SIPA

Jonas Savimbi, ancien leader de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), 8 janvier 1997. © SASA KRALJ/AP/SIPA

Publié le 14 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

Outrés de découvrir le visage de leur père, plus de dix ans après sa mort, en allié du héros dans « Call of Duty », les trois enfants de l’ex- chef rebelle angolais, Jonas Savimbi, ont décide de poursuivre en justice la filiale française de l’éditeur du jeu vidéo à succès, Activision Blizzard, pour « diffamation » et « atteinte à l’honneur ».

Image « outrancière », pour la famille

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L’ancien seigneur de guerre, aussi charismatique que controversé, apparaît comme un « gros bêtasson qui veut tuer tout le monde » commente leur avocate, Me Carole Enfert. Une image « outrancière » qui ne correspond pas à sa personnalité de « leader politique » et de « stratège », ajoute-t-elle.

Presque toujours vêtu de son uniforme militaire, revolver à la manche, Jonas Savimbi avait pris la tête de la rébellion de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) lors de la guerre civile qui ravageait le pays depuis 1975. Sa mort en 2002 avait finalement mis un terme au conflit.

« Un personnage de l’histoire angolaise », pour la défense

Jonas Savimbi a été représenté « pour ce qu’il était » commente Me Etienne Kowalski, l’avocat de la défense, à savoir »un personnage de l’histoire angolaise, un chef de guérilla qui combat le MPLA ». Le jeu le montre d’ailleurs sous un jour « plutôt favorable », en « gentil qui vient en aide au héros » a-t-il renchérit.

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Les trois enfants Savimbi qui jugent l’image caricaturale, le représentant comme un « barbare » réclament 1 million d’euros de dommages et intérêts et le retrait de la version du jeu incriminée. Les juges civils examineront l’affaire le 3 février.

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