La mesure a été annoncée dans le communiqué du Conseil des ministres tenu le 13 janvier à Dakar, sans plus de précisions sur le niveau de cette baisse attendue pour le 16 janvier. Elle est réclamée depuis longtemps par les syndicats de transporteurs qui, pour maintenir la pression sur l’exécutif, ont d’ailleurs déposé un préavis de grève pour les 1er, 2 et 3 février prochains.

Interrogé jeudi soir sur le plateau du 20h de la RTS, la télévision publique sénégalaise, le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Thierno Alassane Sall, s’est gardé de toute révélation sur la proportion de la baisse. Les nouveaux prix seront connus samedi à 18h. Toutefois, la presse locale assure déjà que le litre de l’essence super va baisser de 40 F CFA, et celui du gasoil de 50 F CFA. Une mesure que les syndicats du secteur jugent insuffisante. « Nous voulons que le carburant se vende à 550 F CFA le litre. Nous ne voulons pas d’une petite baisse qui tourne autour de 100 F CFA, cela est insuffisant », a déploré Mor Sourang, membre du comité directeur de la Coordination des professionnels des transports routiers du Sénégal (CPTRS), en conférence presse hier à Dakar.

La dernière baisse des prix du carburant à la pompe date de décembre 2014. Les cours du brut avaient alors déjà cédé près de 50 % de leur valeur en six mois. La baisse du prix du litre d’essence avait alors été de l’ordre de 10 %, passant de 889 F CFA à 795 F CFA, celui de gazoil de 792 F FCA à 690 FCFA (-12,87 %). Aujourd’hui, les cours de l’or noir frôlent le plancher symbolique de 30 dollars.

Importations

Au Sénégal, c’est le Comité national des hydrocarbures qui détermine le prix de vente du carburant. Si des gisements de pétrole ont été découverts au large du pays durant les dernières années dans le pays, les premiers barils ne sont attendus pas avant la fin de cette décennie. En attendant, le Sénégal importe l’essentiel de ses besoins en hydrocarbures.