Madagascar : les pertes s’accumulent pour les actionnaires de la mine de nickel géante d’Ambatovy

Le canadien Sherritt et le japonais Sumitomo ont passé des pertes de 1,7 milliard de dollars en conséquence de cours internationaux au plus bas et d’une demande atone.

Extraction de minerais à Ambatovy © Ambatovy

Extraction de minerais à Ambatovy © Ambatovy

Publié le 15 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

La société minière canadienne Sherritt et le conglomérat japonais Sumitomo, tous deux actionnaires de la mine de nickel d’Ambatovy, située non loin de la ville côtière de Toamasina à Madagascar, ont annoncé le 13 janvier y enregistrer des dépréciations cumulées de 1,7 milliards de dollars, rapporte Reuters. En cause, les cours du minerai qui ont atteint en 2015 leur plus bas prix depuis 12 ans. Le cours de clôture au London Metal Exchange atteignait 8 240 dollars la tonne le 13 janvier 2016, contre 18 000 dollars en moyenne au début 2015, selon les données compilées par Bloomberg.

Même si ce cours doit se relever à quelque 12 000 dollars selon le consensus des analystes cités par l’agence américaine en raison d’une réduction attendue de la production mondiale, Sumitomo a annoncé inscrire dans ses comptes une provision pour perte de 77 milliards de yens (652 millions de dollars) à Ambatovy et annuler une prévision antérieure de bénéfices pour l’exercice qui s’achèvera en mars. De son côté, Sherritt (40 % de la société d’exploitation d’Ambatovy), a passé une dépréciation de 1,6 milliard de dollars canadiens dans la mine malgache, soit 1,12 milliard de dollars américains. Au total, les dépréciations atteignent 2,4 milliards de dollars américains, a indiqué le groupe canadien.

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Permis

En septembre 2015, SNC-Lavalin, le groupe d’ingénierie canadien qui a supervisé les travaux de construction de l’usine de transformation attachée à la mine avait rétrocédé ses 5 % de participation à Sumitomo (ce qui porte la participation de ce dernier à 32,5 %), pour 600 millions de dollars. Le dernier actionnaire est le géant sud-coréen Korea Resources (27,5 %). En août dernier, il annonçait prévoir une nouvelle perte en 2015, après une précédente déconvenue de 100 millions de dollars en 2014.

Lorsque Madagascar a signé le permis d’exploitation de la mine en septembre 2012, l’objectif était d’atteindre une production annuelle de 60 000 tonnes de nickel raffiné et de 5 600 tonnes de cobalt sur trois décennies.

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